• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


vote
ffi 3 septembre 2011 15:52

@Thorms
--------------
"Vu que c’est les peuples en commerçant qui ont créé les monnaies, on rend la création monétaire aux peuples."
-> Les monnaies historiques ne montrent-elles pas la tête du souverain ? Une entité politique repose sur l’unité monétaire, et c’est ce qui garantit la possibilité de la stabilité des échanges entre ses membres. Prenez l’analogie métrique : si personne n’a la même idée de ce qu’est un mètre, comment savoir à quoi m’attendre quand je demande un mètre de tissus à quelqu’un ?
-----------
"Comment veux tu que l’État intervienne vu que c’est lui qui l’a autorisé ?"
.
En effet, et l’état l’a autorisé parce que sa tête est mises régulièrement aux enchères (par les élections), parce que les seuls en capacité de remporter ces enchères sont les faux-monayeurs, ceux qui ont cette capacité de créer de fausses valeurs ex-nihilo, à savoir les oligarchies bancaires, d’où la manipulation des politiques étatiques pour servir à leurs intérêts exclusifs, en dépit du bien commun.
-----------
"Si tu veux quelle soit bien géré, un conseil, ne la confie pas à l’État. L’Histoire montre que toutes les devises étatiques ne durent pas dans le temps."
.
Un état démocratique ne peut en effet éviter de servir les oligarchies bancaires, puisque ceux qui aspirent à en être le chef ont besoin de leurs fonds pour y parvenir.
En revanche, un état monarchique, dont le monarque a pour devoir de servir le bien commun, et dont l’élection ne dépend de rien, peut gérer une monnaie à long terme : le franc a duré très longtemps ainsi. Toute manipulation monétaire était punie de mort...
-------
"C’est pourtant l’État qui t’empêche de créer une banque pour émettre une autre monnaie."
.
Historiquement les crédits octroyés par les banques n’étaient pas en monnaie nationale, mais étaient convertibles uniquement auprès de la banque d’origine. Ils n’étaient donc qu’une promesse contractuelle au porteur. Toute personne se faisant payer avec un tel crédit devait se déplacer à la banque en question pour en obtenir la valeur en monnaie légale. Ainsi, toute banque qui émettaient trop de promesses de remise de fond (crédits) pouvait faire défaut sans que cela ne rejaillisse sur la valeur de la monnaie nationale (et donc le bien commun) : si elle n’avait pas les fonds, elle ne pouvait pas assumer sa promesse, et elle en était donc tenue responsable et condamnée.
.
L’innovation de permettre aux banques privées de prêter directement en monnaie nationale signe l’action des oligarchies bancaires sur l’état pour qu’il légifère dans leur intérêt. Il en est de même pour l’entrave à la création d’éventuels concurrents.
---------
(Puis ces crédits privés ne pourront pas être prêtés une seconde fois, ni servir de fond propre.)
"Pourquoi ?"
Parce que ces crédits privés ne sont que des promesses de remboursement, créées ex-nihilo. Par conséquent, il ne peut être tenu pour sûr que ces promesses soient effectivement tenues dans les faits.
Selon l’analyse de Maurice Allais, le mécanisme des crises est toujours le même :
- D’abord une extension considérable du crédit (promesses, promesses = Bulle)
- Puis, des défauts de paiement en série entraînant la contraction du crédit (explosion de la Bulle).
C’est exactement ce qui se passe. La mixture des "produits dérivés" a permit de cacher qui promettait quoi, donnant l’illusion que rien n’était basé sur des promesses. Mais tout n’était que promesse, et tous font défaut. Ce fut une façon de cacher les responsabilités.
----------
(Mais le problème majeur reste :
- Qui a profité de ces avances monétaires astronomiques créées ex-nihilo ?
- Pour quoi faire ?
- Ces avance monétaires, qui aujourd’hui pénalisent toute la nation, ont elles servies au bien commun ?)
"- L’État et quelques intérêt privé
- Faire du clientélisme et s’enrichir au dépend des autres
- Le rôle de la monnaie n’est pas de servir le bien commun. Son rôle est d’être un moyen de paiement et de stocker de la valeur."

L’état ? Surement pas... Les crédits privés ont plutôt servis à acheter les obligations d’état et donc à créer la dette de l’état, ce qui permet aux Banques de collecter directement les impôts des contribuables au titre des intérêts. En théorie, l’état n’a pas d’intérêt propre, il n’appartient à personne en particulier. Il est au service du bien commun, il y est soumis (mais il est vrai que la démocratie ne le permet pas).
.
La manipulation de la valeur monétaire nationale par des parties privées est contraire au bien commun. Au contraire, un état, qui est garant du bien commun, peut utiliser légitimement l’avance monétaire pour servir le bien commun (création d’emploi, services publiques, relance de l’activité, etc...). La contrainte que l’état doit s’imposer pour user de l’émission monétaire sans contrevenir au bien commun est que la quantité de monnaie et la quantité de bien de consommation disponibles reste en rapport identique dans le temps : toute émission monétaire publique doit se traduire par une hausse de la production de biens.




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON