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Sandeman Sandeman 11 octobre 2011 17:27

Quand Homo festivus part en voyage, ce pèlerin opiniâtre de la nouvelle sensibilité incriticable ne saurait le faire qu’avec l’intention d’imposer partout où il va, et même s’il ne cesse de raconter le contraire, l’ensemble de ses valeurs. Sous ses pas, aucune cité, aucun pays, aucun peuple, aucune civilisation, aucune coutume ne peuvent prétendre continuer à bénéficier de la moindre immunité.
La plus insignifiante bourgade est sommée d’en finir avec ses comportements particuliers, dans le cas où ceux-ci auraient le malheur d’entrer en conflit avec les règles dont Homo festivus s’estime le détenteur. Tout ce qu’il ne comprend pas doit être éradiqué. Tout ce qui prétendait appartenir encore à l’ancien monde historique doit être supprimé. Qu’Homo festivus se rende à Pékin, dans le bush australien, en Andalousie ou en Tasmanie, ce sont ses propres impératifs catégoriques dont il entend retrouver la sourcilleuse application ; ou sinon les y installer.
Les pays qu’il visite, et leurs habitants, doivent promptement se bonifier pour qu’il y existe et que ceux qu’il côtoie n’y soient presque plus rien, sauf à ressembler à son autoportrait. Il n’entend aucunement se soumettre, ou s’adapter, à ce qu’il voit. Et les territoires qu’il parcourt n’ont d’espoir de survie que s’ils cessent d’être au service d’eux-mêmes pour se mettre à son service. L’Afrique ou la Chine à travers lesquelles pérégrine Homo festivus ne doivent plus être l’Afrique ou la Chine selon les Africains ou selon les Chinois, mais l’Afrique ou la Chine selon lui-même ; et selon SA morale. Le tourisme n’est plus seulement, comme il y a une trentaine d’années, l’encouragement à aller voir au loin ce qui est devenu banal, il est d’abord l’injonction d’aller se prosterner devant ce qui est devenu moral, ou de dénoncer ce qui ne l’est pas encore suffisamment. Et une chasse ouverte en permanence pour débusquer le négatif.
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Après l’histoire. Philippe Muray
ISBN : 978-2-07-078383
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Ces clowns, en pacifistes naïfs et désœuvrés de la cause animale, afin de remplir leur vide existentiel n’ont pas trouvé d’autre moyen qu’emmerder leur monde. Ils sauvent des taureaux d’un côté mais mangent eux-mêmes des vaches de l’autre et - c’est à cela qu’on reconnait le tartuffe - ils vont jusqu’à pousser leur hypocrisie gastronomique en arguant du fait ici qu’ils ne font, eux les vertueux, souffrir inutilement un animal. Ils ont effectivement raison : car c’est un autre qui fait souffrir, un bourreau d’abattoir qu’ils ont engagé pour faire le sale boulot à leur place. Pire même, dans leur grande méconnaissance - sciemment voulue - des sciences agronomiques et vétérinaires, ils font semblant d’ignorer que l’animal, dans la filière industrielle, souffre dès sa naissance. Dans un long et interminable calvaire, la vache laitière se voit faire fondre sa masse musculaire afin que le bourreau puisse quadrupler le volume du pis. Dans le cas de la vache viandeuse, le volume musculaire est artificiellement gonflé jusqu’à atteindre près de 200% de la masse musculaire, rendant les os extrêmement fragiles et cassables, l’animal ne pouvant presque plus se déplacer. Dans les deux cas, laitière ou viandeuse, la vache est bourrée d’anti-inflammatoire, d’antibiotiques (cortexcyline et marbocyl) et bien sûr d’hormones, autrement elle n’atteindrait pas l’âge requis de la mise à mort.

Ne parlons pas de l’inflammation des bronches, dans le cas du porc, qui incarcéré toute sa vie sans jamais voir la lumière du jour vit en permanence dans son lisier (mélange d’urine et d’excrément) qu’il respire et avec lequel il s’intoxique. Ni des poules soumises à un régime qui accélère artificiellement leur croissance et dont la viande est presque devenue impropre à la consommation : sa couleur blanche est d’ailleurs un signe d’anémie avancée, la viande doit être rose et non pas blanche. http://youtu.be/uAXZ41fyzSQ
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Aussi, les actes de ces anti-corridas sont souvent les conséquences d’une vie à moitié ratée, d’un divorce douloureux, d’une frigidité ou anorgasmie pathologique, d’une impossibilité d’enfanter...
Le différent étant la seule légitimation du déplacement touristique, nous aurons plus tard à remercier ces pignoufs d’avoir Benidormisé l’Europe. Grâce à eux, le monde entier ressemblera à la Costa Brava. C’est ce que d’ailleurs Muray appelait la "californisation" de la société. Mais on s’en fout, puisqu’il a mis le bien dans sa poche, voici donc le nouveau Khmer vert du sentimentalisme de la morale Occidentale, le mondialiste du bien-être Européen, le Bolchévik des mœurs, le Chuck Norris de la touristosphère, qui ne s’adonne ni plus ni moins qu’à un génocide de purification ethnoculturel et devrait être, comme un criminel, traité de la sorte et sévèrement puni. Je serais d’ailleurs d’un point de vue juridique pour la création d’un délit de crime ethnoculturel. Ils me font penser à ces missionnaires catholiques qui ont dépouillé et détruit par les siècles passés, l’intégrité des moeurs et coutumes qui faisaient l’essence et la spécificité même des Indigènes. "Ils n’ont pas d’âmes..., disaient les prêtres missionnaires, ont doit donc les dresser, les éduquer ! Sinon, les tuer !" C’est aussi sous cet angle là qu’il faut analyser l’extrême violence avec laquelle ce groupe de ravis de la crèche a été chassé. Je suis moi-même contre la corrida, jamais je ne serai un jour le spectateur de cet horrible spectacle, mais ma sensibilité n’étant pas un étalon de mesure universel imposable au monde entier, je ne vois pas au nom de quoi j’en interdirais la pratique, d’autant plus que cette dernière s’exerce dans un cadre qui est partie constituante du patrimoine ancestrale des régions, pratique entourée, balisée et codifiée. On est donc loin d’une bande de tueurs sauvages, sans foi, ni lois, comme les "zanticorrida" tentent benoîtement de nous le démontrer, avec des arguments fallacieux qui n’appartiennent bien sûr qu’à eux.




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