Pour ces deux personnes on a le sentiment que le monde entier s’articule sur la judéité "que l’on soit juif ou non juif" comme si les valeurs universelles étaient inscrites dans une seule religion.
Lorsqu’on dit comme Pascal Jardin que "le judaïsme roule pour l’humanité", lorsqu’on parle de "l’homme question" à partir de la seule judéité, on n’est pas philosophe, on n’est même plus penseur puisqu’on réduit l’énonciation de la vérité et le fondement de la morale à une seule origine religieuse.
Ce type de discours érige un dogme particulier en principe universel, s’appropriant de façon subreptice le monopole de la dignité humaine.
Non, Monsieur Jardin, l’universel n’appartient philosophiquement à aucune religion particulière et à fortiori à aucun peuple en particulier. Et le seul fait de prétendre le contraire est la preuve d’une imposture intellectuelle et morale.