Jean-Claude Michéa revient sur la question de la montée de l’extrême droite. Et rappelle l’interrogation d’Orwell : «
Qu’ont fait les socialistes et les communistes comme erreur pour qu’une
partie du prolétariat tombe entre les mains d’Hitler ? […]
Quand le fascisme et l’extrême droite montent, c’est d’abord aux
socialistes – au sens global du terme – de se poser la question sur ce
qu’ils sont et ont fait : « Où est notre erreur ? Qu’est-ce qu’on n’a pas fait et qu’on aurait dû faire ? » Ce n’est pas le genre de questions qu’on se pose beaucoup en général. »
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Lire aussi dans Le Complexe d’Orphée la question 7, p238 à 272. Notamment cette citation d’Orwell : «
Il est donc trop facile de rayer de plume le fascisme en parlant de «
sadisme de masse » ou en recourant à toute autre formule facile du même
acabit […].
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La seule démarche possible, c’est d’ouvrir le débat
sur le fascisme, d’entendre ses arguments, et ensuite proclamer à la
face du monde que tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la fascisme est
aussi implicitement contenu dans le socialisme. » (Le Quai de Wigam)