@bovinius
-Vos développements ne sont
pas très clairs par moment
------> Désolé.
-la sécurité juridique, ou,
si vous préférez, un rapport de forces formalisé, apporte de la stabilité au
système et par conséquent est bénéfique pour à peu près tout le monde, même
ceux qui ont le plus de puissance. L’hégémon n’est jamais à l’abri d’une
coalition qui se liguerait contre lui.
------> Le rapport de
force formalisé découle lui-même d’un rapport de force réel. Lorsque les
rapports de force réel se modifient, la sécurité juridique que procurait le
rapport e force formalisé n’est plus bénéfique pour tous, son strict respect
devient un frein à la volonté de domination des plus puissants.
-L’ hégémon n’est
certes jamais à l’abri d’une coalition qui liguerait contre lui, l’histoire et
l’actualité le démontre aisément, vous avez parfaitement raison mais pour des
raisons qui relèvent de la psychologie humaine, pour l’hégémon du moment qui
veut projeter sa puissance, cela est très secondaire. Cet hybris
est aussi une constante historique.
-moi je dis que la stabilité apportée par un ordre international non pas
juste ou impartial mais au moins lisible et prévisible servirait également
les intérêts des États hyper-puissants. en
évitant d’acculer leurs concurrents (tels la Russie, la Chine ou peut-être
prochainement l’Iran) à des solutions extrêmes.
------> Une chose :
la notion d’intérêt est partiellement subjective. Elle s’appuie évidemment sur
des données matérielles objectivables mais aussi par des paramètres immatériels
relevant de la psychologie et de l’anthropologie humaine.
Autrement dit, les acteurs définissent eux-mêmes leurs intérêts en s’ appuyant sur des bases
matériels mais pas seulement.
Je crois qu’on sera d’accord pour dire que la politique agressive
de la classe dirigeante américaine joue
contre ses propres intérêts : Plus l’armée américaine est devenue dominante
dans sa capacité à détruire, plus ses forces se sont déployées à travers le
globe, plus les défaites et semi-défaites se sont accumulées, plus les faux pas
et les erreurs s’intensifient, plus les tensions se manifestent, plus sa
puissance disparait dans un gouffre sans
fond, et en réponse à tout cela, la classe dirigeante accentue le mouvement un
peu plus, c’ est un processus
névrotique très caractéristique des empires
en effondrement !
L’intérêt de la
classe dirigeante américaine serait d’accepter de perdre son statut de super
puissance et l’émergence d’un monde multipolaire … seulement elle ne le peut pas,
elle refuse cette idée en activant la politique d’une
puissance en pleine expansion hégémonique parce qu’elle estime que son intérêt est
de refuser la multipolarité. Du fait de la faiblesse des moyens, de
l’affaiblissement de leur influence, cette politique provoque des remous extrêmement
dangereux, d’autant qu’elle se heurte à des résistances de plus en plus
efficaces.
Au final, ce sont les superpuissances qui
définissent leurs intérêts elles mêmes , on ne peut donc pas dire « un ordre international lisible et prévisible
servirait également leurs intérêts » , tout simplement parce que leurs
intérêts se confond avec leur volonté de puissance et l’ hybirs qui l’
accompagne.
Bien comprendre ce principe Machiavélien : la volonté de domination et d’empire
ne s’arrête que si une autre volonté s’oppose à elle, il n’y a
rien d’autre qui puisse y faire obstacle, tout le reste n’est que rêves et
illusions.
-De votre point de vue, l’Ukraine est peut-être
un État indépendant où il n’y a pas que des Russes, soit
------> Plus qu’un point de vue subjectif , c’ est un fait concret
et objectivable.
-mais ce que vous ne pigez pas, c’est que du
point de vue Russe, c’est une terre qui appartient au monde russe, et que la
Russie est prête à se battre jusqu’au bout pour la garder.
------> Si, je comprends
très bien cela.
-Quand les Ricains disent qu’ils ont
"intérêts" en Ukraine, bon, faut arrêter les conneries au bout d’un
moment. Sinon, ça va se régler à coups de Topol-M.
------> Vous m’avez
bien fait rire.
Mais tout cela peut mal finir , évidemment …