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Jean Pierre 1er août 2016 18:23

@Christian48

Vous posez d’intéressantes questions.

Une énergie disponible en continu a intrinsèquement plus de valeur qu’une énergie intermittente. Mais il faut relativiser. La consommation d’électricité n’étant pas régulière, disposer d’une énergie continue (c’est surtout du cas du nucléaire) ne résout pas cette question de la variation de la demande. Il faut donc à la fois une base stable et des sources variables. L’hydraulique est une très bonne réponse aux fortes demandes, mais on ne peut pas parler de 24H/24 en raison des capacités limitées des barrages.

De plus, juger chaque énergie indépendamment des autres n’a pas réellement de sens. La question, c’est d’assurer la demande (et ses variations) par la complémentarité des énergies.

En dessous d’un certain taux dans le mix énergétique, l’intermittence de certaines énergies (solaire, éolien) n’est pas un défaut insurmontable. Dans les périodes de forte demande, il est fait appel à l’hydraulique qui a ses limites, en particulier la capacité en eau des barrages. Si le solaire et l’éolien alimentent le réseau dans les périodes de forte demande, il est alors moins nécessaire de recourir à l’hydraulique. C’est autant de mètres cubes d’eau économisés pour une autre période de forte demande qui serait par contre sans soleil ou sans vent. Dans ce cas l’éolien et le solaire renforcent le potentiel hydraulique. En raison de cette complémentarité, l’intermittence des certaines énergies (argument utilisé abondamment par les autres lobbys énergétiques) n’est pas aussi problématique qu’on le dit. La France aurait déjà atteint 20 ou 30% d’énergies intermittentes, le problème se poserait peut-être, mais nous en sommes très loin. 

La synergie éolien-hydraulique peut aller encore plus loin puisqu’il existe des cas ou la production d’électricité est intégralement assurée par l’éolien couplé avec un système de pompage et deux bassins (haut et bas). Ce système qui fonctionne aujourd’hui a une échelle modeste pourrait être largement développé partout ou existe des zones ventée près de reliefs. 

A titre d’exemple, la vallée du Rhône a des épisodes très ventée, et le Rhône et ses barrages forment un réservoir déjà existant. Ne manque que des pompes et des conduites vers des lacs d’altitude déjà existants, mais dont la capacité de stockage d’eau est limitée. Une telle installation et sa maintenance ont évidemment un coût, mais ensuite l’énergie est elle-même gratuite. La question mériterait d’être étudiée.




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