décidément, la
désinformation est devenue une arme de destruction massive sur internet.
Affirmations mensongères éhontées, aucune référence scientifique,
omissions volontaires de la part des lobbies de l’énergie nucléaire ou
fossile et de certains scientifiques corrompus ou idéologiquement
productivistes (Claude Allègre continue de sévir contre les énergies
renouvelables, après avoir nié non seulement l’origine anthropique du
changement climatique dramatique en cours, mais aussi la réalité-même de
celui-ci).
De nombreux
travaux scientifiques objectifs décrivent parfaitement les différentes
filières nucléaires, dont celle du thorium, et l’on peut lire facilement
de nombreuses publications de physiciens de tous bords, pro- ou
anti-nucléaires ou sans parti pris.
En ce qui concerne le cycle thorium–uranium, il faut d’abord savoir que, même si les réserves prouvées de thorium sont 4 fois plus grandes que celles d’uranium, il s’agit essentiellement de l’isotope fertile 232Th et non fissile. Il faudrait par conséquent charger les réacteurs en 235U fissile (uranium très enrichi) ou en 233U fissile quasi-inexistant à l’état naturel qu’il faudrait donc produire à partir de réacteurs classiques à uranium–plutonium pilotés spécialement pour générer l’isotope 233U. Or, ceci qui conduit également une production élevée de noyaux 232U et 208Tl très radioactifs et émetteurs de rayons gamma très énergétiques (d’où le caractère réputé peu proliférant du cycle au thorium,
ce qui est un avantage… si l’on peut dire !). D’autre part, le
fonctionnement de ces réacteurs est problématique car ils produisent
beaucoup de poisons de la chaîne neutronique (noyaux capturant fortement les neutrons nécessaires à la réaction en chaîne) qu’il faut :
- soit
éliminer en permanence (ce sont les fameux réacteurs à sels fondus avec
soutirage, recyclage, filtrage permanent qui sont à l’état de recherche
et n’atteindraient pas un stade industriel avant 2070) ;
- soit
éliminer de manière séquentielle, ce que certains chercheurs pensent
pouvoir faire un jour dans des réacteurs à boulets solides enrobés.
Ce seraient
donc encore des usines nucléaires qu’il faudrait encore construire et
subventionner (comme tout le nucléaire l’a été) pour orienter le système
nucléaire vers le thorium, avec toujours de nouveaux déchets (certes en
moins grande quantité que le cycle direct U-Pu, mais comme le cycle
U-Th a besoin tout de même du cycle U-Pu, prêter un caractère plus
vertueux à la filière thorium relève de l’escroquerie intellectuelle),
de nouveaux surgénérateurs, du plutonium transporté et manipulé en quantités énormes, du MOX fabriqué en permanence, etc.
Concernant
l’éolien, TOUTES les études scientifiques sont parfaitement claires et
convergentes : les éoliennes et les parcs éoliens présentent le plus
faible temps de retour énergétique sur investissement (entre 4 et 10
mois pour produire la quantité d’énergie qui a été dépensée pour tout
leur cycle de vie !), et le plus grand EROI (energy return on investment :
rapport entre
l’énergie électrique primaire totale produite par l’éolienne ou le parc
éolien durant toute sa vie et l’énergie totale consommée sur tout son
cycle de vie) : il vaut entre 22 et 70 selon les types d’éoliennes
et leur implantation, ce qui signifie que toutes les éoliennes
produisent au moins de 22 à 70 fois plus d’énergie qu’il n’a fallu en
consommer pour les fabriquer, construire, mettre en service, maintenir
puis démanteler) de tous les systèmes de production électrique
existants.
Pr T. de Larochelambert
Institut FEMTO-ST