@Belenos
Plus haut, j’ai
écrit que ce n’est pas parce que le clivage gauche droit est instrumentalisé qu’il
n’existe pas spontanément. Mais l’inverse est aussi vrai : ce n’est pas
parce qu’il existe spontanément qu’il ne peut pas être instrumentalisé. Si je
dis ça , c’est pour exprimer que le but de ces instrumentalisations n’est pas
de permettre de penser la chose politique ni d’être efficace politiquement , c’est
même le contraire.
Voici la
dynamique que nous allons vivre et qui va s’exacerber : le clivage gauche
droite est réactualisé mais selon une dichotomie d’un coté droitarde libérale
sionarde instrumentalisant une rhétorique identitaire bas du front
hystériquement anti-islam et de l’autre gauchiste immigrationniste
intersectionellement racisée transgenre féministe et hystériquement
anti-souverainiste.
Nous ne
sommes plus à l’époque d’une gauche marxistante et d’une droite conservatrice
ayant chacune une colonne vertébrale intellectuelle bien structurée, maintenant
c’est le cerveau archaïque et les instincts les plus bas qui sont sollicités par ce clivage.
D’un coté ,
je vois un Melenchon qui a pourtant une grande culture politique résister comme
il peut à cett gauche qui gagne en force au sein du mouvement qu’il dirige et
finalement plier petit à petit et de l’autre
coté je vois un NDA , un élu de terrain compétent et qui a toujours eu le
sens de la nuance , se ménardiser pour suivre une base électorale qui se
droitise à vitesse grand V. Cela ne se limite pas à ces deux personnages que je
ne prends en exemple que pour illustrer ce que je dis.
On peut le
regretter mais il est de plus en plus évident que l’esprit du temps en est là,
et ce n’est guère étonnant quand on analyse la décrépitude intellectuelle de notre époque.