Sur premiere.fr,
« Le créateur de Twin Peaks fait une entorse à son goût du mystère et se livre comme jamais.
(...) L’espace du rêve va encore plus loin. Tout y est : l’enfance
idyllique dans l’Amérique des années 50, les années de dèche à
Philadelphie, le tournage mythique d’Eraserhead dans les sous-sols de l’American Film Institute, le triomphe d’Elephant Man,
la rencontre avec les différents mécènes et producteurs qui croiseront
sa route et l’aideront à affiner son regard (Mel Brooks, Dino de
Laurentiis, Francis Bouygues…). La forme du livre est originale, faisant
alterner des chapitres « objectifs » écrits par la journaliste Kristine
McKenna et des chapitres « subjectifs », où Lynch prend la parole pour
donner sa version des faits. Entre deux anecdotes savoureuses (ses
rencontres avec Michael Jackson et Marlon Brando, notamment) ou
bouleversantes (son voyage en Inde pour enterrer Maharishi Mahesh Yogi),
se dessine le portrait d’un artiste total, intransigeant, allergique
aux concessions, qui dut transcender ses peurs et affronter les tièdes
pour mieux sublimer ses fantasmes. Lynch et McKenna ne cachent rien du
prix à payer pour parvenir à mener « la vie d’artiste » - les enfants
parfois délaissés, les difficultés financières, l’indifférence ou le
mépris de l’industrie, les broncas critiques qui accueillirent Twin Peaks : Fire Walk With Me et INLAND EMPIRE…
(...) Mais, surtout, L’espace du rêve donne envie de se noyer à nouveau dans l’œuvre : la folie dispendieuse de Dune, la séduction vénéneuse de Blue Velvet, la frénésie rockabilly de Sailor et Lula, les chemins de traverse d’Une Histoire Vraie, les vertiges expérimentaux de Lost Highway et Mulholland Drive… Si, l’an dernier, le retour de Twin Peaks n’a pas convaincu le grand public et révélé que le noyau dur des fans de David Lynch s’était rétréci avec le temps, ce livre vient rappeler quelle est sa place dans l’histoire du cinéma. Celle d’un géant. »