Le fait que
des "influenceurs" d’extrême-droite fassent leur propagande sous une
forme qui permet toujours de dire "Non mais c’est une blague" n’est
pas un démenti du fait que c de la propagande, mais un outil qui permet à cette
propagande de marcher. Sur TV
Libertés, Papacito et sa clique ont admis qu’ils se servaient de la courroie de l’humour pour
vendre leurs idées politiques par sous-entendu et qu’il fallait lire entre les
lignes.
Papacito appelle aux ratonnades,
faut être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Invité en
majesté par Valeur actuelles en octobre il disait déjà vouloir « Créer une
cellule qui va purger tous les collabos ». « On fait des listes. (...) Déjà on
nettoie, après on désinfecte ». Quand il demandait de
"Monter une équipe", c’était pas pour nettoyer des graffitis. Et dans
sa dernière vidéo, quand il parle de juguler la population des sangliers qui
agressent les gauchistes et foutent le bordel quand ils sont nombreux, il ne
parle pas vraiment de sangliers... Et j’en passe, des "faire le ménage à
la chevrotine contre le mec au RSA qui va violer sa fille" etc. L’appel au
meurtre est à peine voilé. Depuis qu’il est entré chez Ring, il n’a fait
qu’aller plus loin dans cette direction.
L’ambiguïté
est voulue et recherchée par les polémistes de l’extrême droite en général.
Elles donnent lieu à des tergiversations sur le sens "véritable" ou
"(non) intentionnel" qu’il faudrait leur attribuer, ou un sens qu’il
faudrait saisir comme relevant "de l’humour", du "second
degré" ou ... Tergiversations ayant pour but coté pile de minimiser la
portée des propos et des actes aux yeux de l’opinion, coté face de réactiver
des images que tous les militants d’extrême-droite peuvent comprendre. Le gros avantage de tout ça, c que ça permet d’entretenir un truc essentiel : la déniabilité.