• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


2 votes
Étirév 1er septembre 2022 08:13

A propos du mot « viril », insistons sur le fait qu’il sert actuellement à indiquer tout ce qui est masculin. Il exprime entre autres une idée de force, mais de force génératrice. Or, le mot « viril » ne signifie pas seulement « force », il signifie aussi « vertu », la vertu masculine, c’est-à-dire le contraire de la force génératrice, la continence. Mais cette signification du mot s’est altérée et on a confondu « vir » avec « vis », (force). Le mot « vertu » du latin « virtus » dérive du mot « vir » (homme), et forme le mot « virilité » qui indique le courage MORAL de l’homme. La base de la vertu, était pour l’homme, la résistance à son instinct ; il faisait acte de courage moral s’il résistait à l’entraînement sexuel ; pour cela il lui fallait mettre en jeu la volonté. De là, courage, volonté, vertu, étaient considérés comme des actions viriles, morales, parce que c’est chez l’homme seulement que les impulsions de l’instinct ont de fatales conséquences.
NB : Dans le conte de « La Belle au Bois dormant », le Prince charmant, après maintes aventures dangereuses, parvient dans la forteresse de la Princesse endormie, la réveille et l’épouse. Dans la littérature sacrée hindoue, il est aussi question de Chevalerie et de « l’Açvamedha » ou « sacrifice du cheval », ce qui est considéré comme le « Sacrifice » de l’ordre le plus élevé. Le Cheval figure traditionnellement l’impétuosité des désirs. Notons au passage l’importance du symbolisme chevalin, que l’on retrouve dans diverses représentations de la Parousie universelle (La monture blanche est un attribut notamment commun au Christ glorieux et au Kalki-avatârâ de l’Apocalypse hindoue). Quand l’homme fait corps avec le cheval, il n’est plus qu’un monstre mythique, le « Centaure » : il s’est identifié avec les instincts animaux. Le Cheval représente donc l’instinct animal de l’homme qu’il lui faut discipliner, maîtriser, apprivoiser. Alors s’opère en lui une « transformation » : il devient « Pégase », le « Cheval ailé » de la légende grecque, qui s’élève au-dessus du danger du pervertissement, vers les hautes régions spirituelles et sublimes.
C’est ainsi que seul le « Prince » (charmant), c’est-à-dire celui qui, par le développement de sa conscience supérieure, est amené à rechercher le monde des « Principes », des causes et des origines, est digne de célébrer « l’Açvamedha », et de se voir ouvrir les « voies du divin ».
LIEN




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON