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Accueil du site > Tribune Libre > Chronique d’un éveil citoyen - Épisode 8 : Perspectives historiques

Chronique d’un éveil citoyen - Épisode 8 : Perspectives historiques

Pour le mois d'avril, je publie la suite de ma chronique d'un éveil citoyen - L'épisode 8 : Perspectives historiques.

 

 

Ma page facebook : https://www.facebook.com/articlesalbandousset

 

Ma page tipeee : https://www.tipeee.com/articles-d-alban-dousset

 

L'intégralité de mes articles sur mon profil AgoraVox : http://www.agoravox.fr/auteur/human-iste

 

L'article original adapté en vidéo : http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/chronique-d-un-eveil-citoyen-153907

 

 

Sources :

 

Interview « Henri Guillemin intime » : https://www.youtube.com/watch?v=hP-FxPeOjGw

 

D’autres visioconférences d’Henri Guillemin sont disponibles sur la chaîne YouTube de xXxEdithPiafxXx : http://www.youtube.com/channel/UCcuXQ_oZ4REyjjf4e39hyew

 

Livre – L’empire du moindre mal de Jean-Claude Michéa : https://www.contrepoints.org/2013/04/12/121338-retour-sur-lempire-du-moindre-mal-de-michea

 

Livre – Dette 5000 ans d’histoire de David Graeber : http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Dette__5000_ans_d_histoire-370-1-1-0-1.html

 

Sur l’épisode de la Commune (Première partie sur treize) :

 

Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=dMGNcmx_bEg&list=PL3FE0F0801FEAED00&index=45

 

Sur l’épisode de l'autre avant-guerre - 1871-1914 (Première partie sur treize) :

 

Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=d65aVl7s6RA&list=PL3FE0F0801FEAED00&index=82

 

Sur Jean-Jacques Rousseau :

 

Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=Re6ij1QfrhY&list=PL3FE0F0801FEAED00&index=17

 

Sur Voltaire :

 

Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=21wbMNUzHzw&index=16&list=PL3FE0F0801FEAED00

 

Marion Sigaut (partie 2) : https://www.youtube.com/watch?v=M3mpn2snhxk

 

Sur Robespierre :

 

Henri Guillemin (Première partie sur trois) : http://www.youtube.com/watch?v=bLS33mS78ls&index=19&list=PL3FE0F0801FEAED00

 

Philippe Landeux sur Robespierre et la révolution française : https://www.youtube.com/watch?v=PiOS0uU8L9w

 

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/06/08/227-conference-d-henri-guillemin-sur-robespierre-le-texte

 

Sur Pétain :

 

Adrien Abauzit - Contre histoire du général de gaulle - meta tv :

1/4 : https://www.youtube.com/watch?v=IM2BN07lJ4E

2/4 : https://www.youtube.com/watch?v=xezz6kzWPmY

3/4 : https://www.youtube.com/watch?v=9e9HdBOaMWg

4/4 : https://www.youtube.com/watch?v=YS30AdTYjE0

 

Adrien Abauzit, conférence – Déracinement et surmoi – chaine de l’esclavage contemporain : https://www.youtube.com/watch?v=SaJpNfGRmvY

 

Tags : Politique Société Histoire Culture Guerre




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25 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Miona Miona 11 avril 2016 20:43

    Merci Alban !
    Très intéressant,
    Comme d’habitude.
     smiley


    • 1 vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 12 avril 2016 10:39

      Bien vu, Alban, la nécessité de vérifier ses sources.
      En revanche, concernent Huxley, si on parle bien de la même citation, elle est bien de lui. Mais elle est issue du Retour au Meilleur des Mondes, ouvrage moins connu, mais bien plus intéressant.
       
      De manière générale, sur le sujet traité, l’idée même de "bien commun" est tout ce qu’il y a de plus contraire à l’esprit du libéralisme. Je ne dis pas ça pour diaboliser ce dernier, mais pour faire prendre conscience qu’un monde fondé sur le primat de l’individu emprunte une logique totalement différente de celle d’un monde s’appuyant sur le primat des communautés. C’est ce que je ne cesse de dire ici depuis des années.
      Et j’espère que chacun a bien en tête ce qu’un retour au "paradigme" du devoir signifie. C’est certes contraignant, mais c’est une constante dans l’histoire. Les 200 dernières années ne sont, de ce point de vue, qu’un accident de l’Histoire.
       
      Bonne journée à toi, Alban.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 12 avril 2016 14:33

        @Bainville
         
        Je crois également que dans les communautés qui se savent en milieu hostile, on se contrefout de l’idée d’égalité qui n’est pas propice à la survie. Cf. l’égalité dans les fonctions dans l’Athènes classique, sauf concernant les fonctions militaires : on déconne, mais pas trop quand même !
        L’égalité, c’est déjà la passion d’une société mise à l’abri d’un certain nombre de choses.
        L’individu bénéficie de la sûreté que procure la communauté, mais il a la mémoire courte et, poussé en cela par la bourgeoisie lettrée, il s’imagine spontané, ayant droit et fondé de pouvoir. Il devient ensuite le jouet de ses protégés.
         
        Par ailleurs, l’individualisme est, je pense, antérieur à ce qu’en dit Tocqueville. Il est en germe dès le XIVe siècle, et non au XVIIe siècle.


      • vote
        Alban Dousset Alban Dousset 12 avril 2016 19:07

        @Éric Guéguen
        Salut Éric,
        Tu as la page ? D’après mes recherches ce texte était attribuable à Serge Carfantan et non à l’essai Retour au Meilleur des Mondes que j’ai dans ma bibliothèque.

        Pour le reste, nous sommes globalement d’accord... Mais soyons réaliste : renverser un paradigme nécessite plusieurs générations et le libéralisme n’en est rien de moins qu’à son apogée. Nous ne verrons certainement pas la fin de la lutte d’influence que nous entamons contre cette idéologie... Et il y gros à parier que cette idéologie - utlradominante - explosera lorsqu’elle atteindra ses propres extrémités, ses propres absurdités, comme tant d’autres avant elle et non parce qu’elle se soumettra à nos critiques (quand bien même elles seraient pertinentes).

        Bonne journée Éric,


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 13:48

        @Éric Guéguen
         
        L’individualisme anthropologique se traduit par le fait de considérer l’individu comme l’alpha et l’oméga de la condition politique. L’individu, dans cette optique, est mythifié, considéré comme spontané, à la base de la société dans la mesure où il ferait le choix réfléchi d’une association en vue de maximiser ses intérêts.
        On est là dans la littérature, dans le fantasme libéral...
         
        Au XIVe siècle, on assiste en Occident aux débuts de la bourgeoisie conquérante, aux débuts de l’emprise économique sur la politique et aux débuts de l’émancipation politique de la sphère religieuse. L’économisme est en marche et l’intérêt prend alors le pas sur la vertu. Le but, à terme, étant de noyer l’esprit bigot dans les eaux glacées...


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 13:49

        @Alban Dousset
         
        J’ai le bouquin et j’ai trouvé la citation telle quelle dans les dernières pages de l’édition parue chez Pocket.


      • vote
        maQiavel maQiavel 13 avril 2016 14:12

        @Éric Guéguen

        Juste une remarque sur ce postulat « Je crois également que dans les communautés qui se savent en milieu hostile, on se contrefout de l’idée d’égalité qui n’est pas propice à la survie ».

        De quel type d’égalité parle-t-on ? Si on parle d’égalité politique et économique, je ne suis pas d’accord, selon les circonstances, le contexte et les nécessités, les inégalités politico-économiques peuvent devenir des paramètres défavorables à la survie et inversement pour les égalités. On connait d’ailleurs des sociétés égalitaires sur le plan politico-économique ayant vécu dans des milieux hostiles. 


      • vote
        Alban Dousset Alban Dousset 13 avril 2016 14:28

        @Éric Guéguen

        Lorsque tu évoques "les dernières pages", tu fais bien référence au dernier chapitre (le XII) intitulé "Que Faire ?".
        Je ne l’y trouve pas.

        Pour qu’il n’y est pas de méprise, nous parlons bien de la citation suivante :
        « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

        Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

        On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

        Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclu du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

        Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. »


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 17:24

        @Alban Dousset
         
        Ah non, je crois qu’on ne parle pas du même extrait. Je n’ai pas l’ouvrage sous la main ces jours-ci, je regarderai dès que possible.


      • 2 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 19:04

        @maQiavel
         

        Pour expliciter l’inanité de l’égalité - de l’égalité des capacités - je vais être radical. Imaginons que le plus intransigeant des niveleurs ait une opération chirurgicale très délicate à subir. Va-t-il demander à ce que le chirurgien soit tiré au sort pour ne contrarier personne ? Non. Il ne voudra s’en remettre qu’au meilleur en la matière, parce qu’il sait qu’en toutes choses il y a un meilleur. L’urgence de la survie commande une verticalité spontanée, l’action des plus grandes capacités. Et c’est valable dans tous les domaines. Dans tous les domaines... Sauf en politique. Pas seulement parce que le meilleur est alors difficile à trouver, mais surtout parce qu’à partir du moment où l’égalité est décrétée, la politique n’existe plus vraiment et fait place au marché. Comme aujourd’hui. L’égalité n’est alors qu’un hochet donnant simplement l’illusion d’un pouvoir politique.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 19:14

        @Bainville
         

        Je crois que tant qu’on ne s’interrogera pas sur les finalités réellement communes à tous les membres d’une communauté, de la communauté nationale en l’occurrence, rien ne sera envisageable. L’égalité uniformise mais ne réunit pas. La justice, elle, nous révèle beaucoup de choses. Un livre de Sandel vient de paraître à ce sujet. En plus du mien... smiley


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 19:23

        @maQiavel
         

        À ce sujet, MaQ, allez jeter un oeil sur l’extrait de Bergson que j’ai déposé aujourd’hui sur ma page Facebook. Difficile d’aller à l’encontre de son propos. En politique, il faut permettre la double expression du génie et du consentement. Nous n’avons que le second. Nous nous condamnons donc à consentir à être gouvernés par des gens sans talents ni scrupules.


      • vote
        maQiavel maQiavel 13 avril 2016 21:05

        @Éric Guéguen

        Vous parlez donc de l’égalité des capacités. Je pense que personne ne croit en l’égalité des capacités, chose qui peut être valable dans des petites communautés primitives de quelques dizaines d’individus ou chacun est à peu près capable de faire tout ce qui est nécessaire à la survie mais pas dans nos sociétés modernes complexes techniciennes regroupant des millions d’individus dans laquelle existe une spécialisation sociale intense.

        Je pense que c’est une erreur de correller l’égalité des capacités avec le principe d’égalité politique. On peut très bien admettre que les individus ont des capacités différentes tout en prônant l’égalité politique.

        On peut partir du principe que sur certaines questions politiques, le corps politique dans son ensemble est le plus indiqué à prendre une décision qu’un individu quelconque, quel que soit sa capacité personnelle. Notez que j’insiste sur le « certaines ».

        Pourtant, le dit corps politique est constitué d’individus aux capacités différentes.

        Concernant l’expression du génie en politique, je pense que les stratégies qui misent tout sur des hommes soit disant supérieurs ont peu de chance de succès. En ce qui me concerne je n’y crois pas mais c’est la différence fondamentale entre nous ...


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 13 avril 2016 22:08

        @Bainville
         

        Chacun possède un potentiel et il est en effet de l’intérêt même de la communauté de promouvoir chaque potentiel individuel. Je préfère voir les choses ainsi. Je veux définitivement bannir les mots "droit" et "égalité" de mon vocabulaire. Ce sont des termes foncièrement individualistes.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 14 avril 2016 00:12

        @maQiavel
         

        Cherchez bien, la politique est le seul domaine où l’on se contrefout du degré de compétence des acteurs. Croyez-vous que c’est pour leurs beaux yeux ? Ça c’est ce qu’ils croient eux-mêmes. En définitive, c’est bien davantage parce que l’égalité politique permet la neutralisation de la masse citoyenne. C’est d’autant plus fort que les citoyens sont les premiers à plébisciter l’instrument de leur impuissance.

         

        L’égalité politique est peut-être un bien, peut-être un mal, ce n’est pas là-dessus que je me prononce. Ce dont je suis persuadé, en revanche, c’est qu’elle est instituée pour satisfaire l’individu, pas la communauté ; pour favoriser l’intérêt particulier et non le bien commun. Et c’est une chose qu’aujourd’hui on n’assume plus, sans avoir le courage d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.


      • vote
        maQiavel maQiavel 14 avril 2016 00:31

        @Éric Guéguen

        -Cherchez bien, la politique est le seul domaine où l’on se contrefout du degré de compétence des acteurs. 

        ------> Je ne crois pas. Dans tous les régimes politiques, la question de savoir qui est le plus compétent est fondamental, y compris dans la démocratie ou l’on considère que c’est la collectivité qui est la plus compétente pour décider de son propre sort.

        -l’égalité politique permet la neutralisation de la masse citoyenne

        ------> Et vous pensez que l’inégalité politique changerait quelque chose sur ce plan là ? La masse citoyenne se retrouverait également neutralisée par ses supérieurs, non ? 


      • vote
        maQiavel maQiavel 14 avril 2016 01:02

        @yoananda
        je ne crois pas que ce soit une question de compétence, mais de légitimité, non ?


        Les deux.Precisement !


      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 14 avril 2016 01:11

        @Éric Guéguen
        "Pour expliciter l’inanité de l’égalité - de l’égalité des capacités - je vais être radical. Imaginons que le plus intransigeant des niveleurs ait une opération chirurgicale très délicate à subir. Va-t-il demander à ce que le chirurgien soit tiré au sort pour ne contrarier personne ? Non."


        Il ne m’apparaît pas que "l’égalité des capacités" soit un pilier de notre doctrine sociale contemporaine. Au contraire, et même sur le plan du divertissement à travers le sport, les êtres humains sont toujours portés à rechercher le "meilleur" et à le faire monter sur un podium.

        Une autre façon d’utiliser votre scénario consiste à se demander comment nous nous comporterions collectivement si l’opération chirurgicale ne pouvait se faire dans l’urgence que pour un seul enfant, laissant les autres enfants malades attendre dans la souffrance et peut-être mourir (je prends le cas d’enfants pour éviter l’intrusion de données parasites telles que la possibilité qu’un des malades soit un vieillard de 120 ans dont l’espérance de vie serait dans tous les cas très limitée, etc.) Dans ce cas, est-ce que le tirage au sort ne serait pas la moins mauvaise des méthodes (ou bien en voyez-vous une autre ?) et acceptez-vous la notion d’égalité des droits dans cette situation (ou bien pensez-vous que l’on puisse trouver un critère permettant de dire qu’un enfant mérite davantage de vivre que les autres) ? 


      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 14 avril 2016 01:24

        @yoananda
        "Les démocrates ne considèrent pas comme un axiome que la collectivité soit "compétente" ou la plus compétente."


        Cette idée existe aussi, dans la mesure où l’on admet la notion d’intelligence collective. Cette une notion complexe car il s’agit de combiner les intelligences... et non d’additionner les conneries personnelles. smiley

        Sur certains sujets, on peut admettre que l’ensemble de la société fera les choix les plus favorables à l’ensemble de la société et qu’ainsi la société se portera mieux dans son ensemble (cette bonne santé sociale profitant aussi à l’individu). 


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 14 avril 2016 08:50

        @Qaspard Delanuit
         

        Dans l’exemple que vous mentionnez, cher Gaspard, on a affaire à un cas de conscience collectif, non plus à un problème individuel. Je veux dire que peu ou prou toute la communauté est impliquée dans le sort de ces enfants. Il faut décider rapidement, sans palabres, et le tirage au sort semble indiqué, en effet. La survie de l’ensemble est en jeu et il me semble n’y avoir aucune raison valable de dire que certaines vies valent mieux que d’autres.

        Mais poussons le vice encore plus loin et admettons maintenant que le fils du chirurgien fasse partie des enfants malades. Pourra-t-on lui reprocher de vouloir intervenir en priorité sur son enfant ? Dans tous les cas de survie, c’est la nature qui reprend ses droits et le collectif passe alors avant l’individu. Même dans le cas du père chirurgien : la famille nucléaire étant en quelque sorte la communauté originelle.

         

        Je voudrais ajouter que dans les affaires courantes, une intelligence collective peut tout à fait être amenée à agir, je ne le nie pas, et je ne nie pas non plus que le meilleur avis ait plus de chances d’émerger d’un ensemble plus grand d’individus (Arisote le mentionne d’ailleurs dans sa Politique). Mais il faut alors que règne un fort esprit communautaire et la conviction de fins communes. Et ceci est un schéma de pensée qui va à l’encontre de l’état d’esprit contemporain. Sous nos latitudes le collectif est en effet déconsidéré : au pire il est réputé asservirl’individu, au mieux il est sommé de lui rendre service. Je redis donc ce que je disais plus haut : bien commun et libéralisme vont dans deux directions opposées.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 14 avril 2016 10:53

        @Qaspard Delanuit
         
        J’ai omis de répondre sur un point ; les gens veulent effectivement le meilleur, par instinct, mais sans se donner les moyens de l’obtenir. Ils commencent par évaluer le meilleur pour eux-mêmes : le fait d’avoir voix au chapitre de manière inconditionnelle. Ensuite seulement ils tentent d’évaluer le meilleur qu’ils en puissent tirer. Ce qui est, fatalement, et du point de vue de la communauté, un "meilleur" raboté par les intérêts particuliers. En conséquence, ils se condamnent, non plus à faire le choix du meilleur mais, de manière systématique, à faire le choix du moins mauvais. C’est l’empire du moindre mal. Et avec une telle mesquinerie, il sera difficile de convaincre les gens de changer de régime politique : toujours ils demeureront convaincus qu’il vaut mieux tenir que courir, qu’ils sont déjà et à jamais dans le pré carré du "moindre mal", ce dont nos oligarques passent leur temps à les convaincre. Et ça marche. Ainsi même un Balkany serait-il assuré d’être élu Président face à MLP avec une bonne campagne de mise en garde contre la "peste brune".


      • vote
        Alban Dousset Alban Dousset 12 avril 2016 19:23

        @yoananda
        J’ai horreur des visions binaires/manichéennes du type : il y a les dominants d’un côté et les dominés de l’autre.
        D’abord, dans la nature humaine, il y a une dimension individuel qui est dominante et une dimension sociale qui existe mais qui est, en comparaison, légèrement plus faible.
        Après les cultures peuvent faire varier ces composantes dans un sens ou dans un autre.

        Il existe des groupes sociaux plus forts que d’autres, c’est incontestable. Néanmoins la vision purement "darwiniste sociale" du type : < Il n’y a que 2 solutions quand on parle des groupes : être le dominant, ou le dominé. C’est tout. > est promue par l’idéologie dominante. Elle doit être compensée par une réalité d’entre-aide, d’interaction, de coopération visible entre les individus ou entre les groupe sociaux.

        Loin de moi l’idée de nier la nature prédatrice des groupe sociaux les uns sur les autres, mais il est nécessaire de l’équilibrer, de la nuancer par une autre facette de la réalité : celle de la coopération. Sans cette volonté de certains groupes sociaux de coopérer, la monnaie n’aurait jamais vue le jour et nous n’aurions jamais connu la civilisation (pour le meilleur et pour le pire).


      • vote
        Alban Dousset Alban Dousset 13 avril 2016 16:38

        @yoananda
        "L’individuel ? ben les scientifique le cherchent encore."
        J’ai le droit de penser sans les scientifiques ?
        Ma culture générale, philosophique, anthropologique me conduit à penser que "dans la nature humaine, il y a une dimension individuel qui est dominante et une dimension sociale qui existe mais qui est, en comparaison, légèrement plus faible".
        Vous avez le droit de ne pas être d’accord mais il faut argumenter.

        Cette primauté du darwinisme social est diffusée par l’idéologie dominante, je vous recommande de prendre une certaine distance avec cette vision de l’homme.

        Extrait de mon article "L’érosion et l’évaporation du Capital #6" ; http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-erosion-et-l-evaporation-du-178362 :

        "Comment déconstruire la notion de darwinisme social ?

        Le meilleur remède est probablement d’en revenir à C. Darwin lui-même qui a construit toute sa théorie de la civilisation sur la destitution progressive de l’hégémonie de la sélection naturelle. En cela, C. Darwin a désobéi aux recommandations de H. Spencer, auteur de la théorie du darwinisme social. Pour combattre cette dernière, il est également possible de recourir à « L’entraide » de P. Kropotkine qui est une antithèse du darwinisme social."


      • vote
        juleslezard (---.---.108.195) 15 avril 2016 18:13

        merci a l’auteur

        une précision de taille concernant l’age des lumières :on nous parle constamment de Voltaire et de l’ultra libéralisme, et on occulte Rousseau dont la philosophie conteste la propriété privée pour favoriser une conception qui nous mènera au romantisme ainsi qu’a une certaine forme de socialisme style communiste. Rousseau ancêtre de Karl Marx ?

        • vote
          agor&acri 18 avril 2016 17:22

          Merci Alban pour cette 8ème chronique.
          Je l’ai appréciée comme les précédentes.
          Et, comme pour les précédentes, j’y trouve des parallèles avec ce que fut mon propre parcours d’éveil.

          @Éric Guéguen,
          comme vous l’écrivez plus haut,
          l’intérêt a pris le pas sur la vertu
          ce qui revient à dire que l’intérêt personnel (court terme) a pris le pas sur ce qui permet à une collectivité humaine de fonctionner (relations sociales et échanges commerciaux) en bonne intelligence, dans une relation de confiance (intérêt général long terme).
          Ceux qui prônent aujourd’hui des valeurs telles que "business is business" devraient être poursuivis pour "incitation au délitement du lien social" car ils sont tout aussi dangereux (nuisibles !) pour la collectivité, que ceux qui se font aujourd’hui poursuivre -à tort ou à raison- pour "incitation à la haine raciale".

          Mais, nous aurons noté que nos élites, socialistes compris, s’affichent ouvertement "pro-business" = cela donne une bonne indication sur le véritable degré d’intérêt qu’ils portent
          ...à l’intérêt général.



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