André Bellon avait injustement critiqué voire insulté Etienne Chouard aallant jusqu’à amalgamer tirage au sort et "totalitarisme", "antihumanisme"...).
Lorsque je lui ai opposé les définitions de la démocratie d’Aristote,
Spinoza ou Montesquieu de la démocratie par tirage au sort opposée à
l’aristocratie, André Bellon, s’il ne répond pas, n’a d’autre argument
que celui d’autorité avec "l’historienne Florence Gauthier" ou l’attaque
ad hominem d’Aristote sans pertinence (pire encore sur son élève peu
appliqué dont il n’est pas le responsable à vie...) : "Aristote était
précepteur d’Alexandre qui n’était pas un modèle de démocratie. Les
utiliser systématiquement comme références (d’ailleurs discutables si on
les lit bien) peut donc être sujet à contestation." On peut même penser
que Bellon défendant la révolution bourgeoise, fait partie de la gauche
libérale capitaliste (celle dont Strauss-Kahn et Cahuzac sont les trop
parfaits héritiers) telle qu’elle est bien définie par Jean-Claude
Michéa, puisqu’aux citations de la définition de la démocratie par
Montesquieu, il ne me répond qu’en bottant en touche par une autre
citation de Montesquieu très révélatrice : « là où il y a commerce, il y
a des mœurs douces » (certaines ouvrières du textile au Bangladesh,
certains employés de Renault et d’Orange, certains chômeurs, etc.
apprécieront).
André Bellon affirme que "la démocratie, c’est quand même bien être représenté" (2’42). Encore une fois, il avalise les mensonges contemporains de la novlangue.
Or Rousseau a anticipé ce mensonge de la démocratie représentative et la
servitude volontaire des citoyens :
« La souveraineté ne peut
être représentée, par la même raison qu’elle peut être aliénée ;
elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la
volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ;
il n’y a point de milieu. [...] Toute loi que le peuple en
personne n’a pas ratifiée est nulle ;
ce n’est point une loi. Le peuple Anglais pense être libre, il se trompe fort il
ne l’est que durant l’élection des membres du parlement : sitôt qu’ils
sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liberté,
l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde. [...] L’idée des représentants
est moderne : elle nous vient du gouvernement féodal, de cet inique et absurde
gouvernement dans lequel l’espèce humaine est dégradée, et où le nom d’homme est
en déshonneur. » (Du
contrat social, livre III, chapitre 15 : « Des députés ou
représentants »).