Moutons
Le droit de rire, dernière
politesse du désespoir devant l’imbécillité politique, est-ce vraiment la
dernière revendication dont nous puissions espérer quelque chose ?
Mais qu’y a-t-il derrière le rire ? Rien ?
Alors il y a aussi le tout car il faut
savoir que toute la création est sortie de rien. Il faut tout réinventer, ça ne
va pas être de la tarte !
Il existe un appareil nettoyeur
dont je ne citerai pas la marque ; quelqu’un aurait préconisé son usage à
l’endroit des banlieues. Résultat : néant, malgré une
autosatisfaction affichée devant les médias.
Quand on n’a plus que l’obsession
de la répression régression comme culture politique, ou on est devenu
complètement indigent, ou on cache des actions souterraines pour favoriser les
gros pleins de sous.
Il y a rien et rien ; notre
rien à nous est plein d’avenir, pas de promesses fallacieuses. Il faut faire de
ce rien du carrément nouveau. Nous bousculerons les idées figées. On n’avance
pas avec des idées fixes rivées à la pensée unique.
Je propose de bêler comme des bêtes
dans tous les discours politiques pour montrer à tous ces ectoplasmes qui ont
des velléités de pouvoir que nous ne sommes pas encore complètement anéantis.
Comprendront-ils la choucroute dans laquelle ils pédalent tous ?
Chèvres et moutons ; bêlons
avec force car les politiques sont devenus sourds à force de se la jouer au « m’as-tu
vu avec mon programme qui ne change rien sauf pour moi ». Stop à l’onanisme
politique !
Bonne idée, Dieudonné ! On
va leur faire passer leurs phobies des solutions alternatives intelligentes. On
va les empêcher de prétendre éradiquer la pauvreté en éradiquant les pauvres,
ces obscurantistes de la société de consommation. On va leur demander de revoir
leur copie sur la loi loppsi 2, cette injure à l’intelligence et au partage.
Bêlons, mais bêlons très fort, qu’ils
en restent bouche bée.