Fille d’un homme d’affaires, elle renonce à une vie de luxe en Occident pour vivre dans une hutte avec un africain

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* la polygamie : Colette est déjà soumise à l’idée qu’elle pourra devenir une femme parmi d’autres. A-t-elle déjà elle-même expérimenté le poly-amour ? A priori non. Je prends au passage le pari que son mari VA en prendre d’autres et de son ethnie car il voudra péreniser sa descendance et avoir des enfants qui lui ressemblent... et c’est bien normal d’ailleurs.

* les rites : Dans des sociétés tolérantes on s’assure que l’autre n’est pas choqué par vos pratiques. On s’inquiète du goût des autres. Et si l’on voit que sacrifier l’animal sous ses yeux et la consomation du sang chaud de l’animal révulse l’autre, on le remarque et on en tient compte. Il m’est moi-même arrivé d’être dégoûté par certains plats en Asie du Sud-Est, d’essayer de feindre que non pour ne pas vexer l’hôte et que ce dernier le remarque quand même et me dise "si tu n’aimes pas, pas de soucis... ne sois pas gêné". C’est cela la tolérance. On voit bien qu’ici, en Afrique, elle est inexistante ou plutôt unilatérale. Et quand c’est le cas, on ne parle plus de tolérance mais de soumission.

* la haine anti-blanche : il en est incidemment question dans le parcours de cette femme dans le pays mais, dans cette même région, le couple qui relate son aventure dans le livre Africa Treck témoigne de cette même violence : à plusieurs reprises, ils sont pourchassés, y compris par des gamins et par tout un village et avec l’objectif de les tuer, uniquement parce qu’ils sont blancs. Et ce n’est pas un témoignage isolé.

En réalité, il n’y a que les Blancs pour projeter leur propre tolérance et autres valeurs sur les peuples du monde entier et par le truchement de cet universalisme dévoyé.

Nonobstant, je rejoints le non-auteur au moins sur un point : je ne connais pas plus que cela les Massaï au-delà des reportages visionnés mais il existe effectivement plusieurs types de populations au sein de cette ethnie. Certains perpétuent rigoureusement leur mode de vie et traditions. D’autres sont un peu plus "hybrides", avec quelques éléments empruntés à l’Occident comme l’usage de la langue qui indique des rapports au moins administratifs avec l’Etat kenyan/tanzanien. Par contre, je ne vois pas en quoi ces derniers seraient moins "intéressants" que des groupes "dits sauvages". On retrouve dans cette réflexion de l’auteur ce même regard paternaliste et ce mythe du bon sauvage assez puant.

De même, ce "monde complexe" que le non-auteur résume lui-même à une histoire de "ZOBS africains" (j’imagine qu’il colle le mot en majuscules pour nous signifier qu’ils seraient forcément plus gros que le sien...  ) précisément, ne se résume pas à "femelle occidentale en quête de grosses b... noires". En l’occurrence et dans le cas présent, Colette n’a jamais vu le kiki de son mari (du moins en principe). D’ailleurs elle n’est pas allée initialement en Afrique pour cela mais sans doute pour un ensemble de raisons qui sont évoquées dans le reportage : un mélange entre un appel à une autre vie que celle toute tracée d’une fille de riches, des relations parentales compliquées engandrant une réaction de type contre-pied radical assez puérile, un besoin d’aventures, etc.
En Colette et son attirance pour l’Afrique (pourquoi l’Afrique en particulier ? Nous y arrivons...), je perçois surtout une constante : L’Afrique fascine certains Occidentaux et particulièrement les femmes parce qu’elle est perçue comme l’enfance perpétuelle et originelle de l’humanité. Elle est perçue comme le monde d’avant, ce jardin d’Eden qui n’a pas été souillé par le vice. Ces gens voient dans la simplicité, la spontanéité, l’immédiateté aussi (c’est à dire cette vie sans projection au-delà de la seule journée ou de quelques jours quand il y a chasse ou noces) un retour de soi à l’enfant que nous avons tous été. C’est un sentiment rassurant, un retour dans le ventre de la mère (dualité Terre-mère, Gaïa, celle qui nourrit et protège). Et s’occuper de petits enfants et tout particulièrement africains, pour certaines femmes, c’est le Saint Grâl de leur quête inconsciente et refoulée de mère. Elle materne litteralement un continent entier. Qui dit mieux, comme dirait l’autre ?

Le soucis est que cette quête est un palliatif à sa propre physiologie : elle-même ne fait pas d’enfants et ceux qu’elle aura éventuellement ne seront pas pleinement les siens (chez les Massaïs, les enfants sont au-dessus de tout... elle ne partira pas avec si la romance tourne au vinaigre...). Cette xénophilie exacerbée, fanatique même, hystérique pourrions-nous dire, est le contre-coup évident de décennies d’idéologie féministe et post-féministe qui l’ont conduit à la dévalorisation systémique des siens.

Comme déjà dit, cette femme a probablement un cocktail de motivations qui l’ont amené à se retrouver à vivre le reste de ses jours dans une case de boue séchée avec un homme qu’elle ne connaîtra charnellement que par accident pour le meilleur et peut-être le pire (j’insiste là-dessus : elle joue sa vie sur un coup de dés, c’est la décision d’une enfant), mais quand on analyse sommairement son parcours ou plutôt l’histoire qui nous en est narré en mode "conte de fée" (avec la méchante sorcière que serait sa mère, sa famille, cet Occident intolérant*), avec les éléments qui nous sont donnés, on peut aboutir à cette conclusion certes un brin psychologisante : cette fille n’est jamais sortie de l’enfance. Souhaitons-lui que le réveil ne soit pas trop douloureux et je ne parle pas du lendemain de sa nuit de noce : chez les Massaïs, la femme doit être excisée pour être mariée. J’espère pour elle que Colette est au parfum de cela et tous les autres aspects de cette société

Ah oui, sur la forme, la vidéo est insupportable. Elle renvoit d’ailleurs elle-même à l’enfance (musique naïve tournée en boucle, style "roman-photo", montage amateur...). Je crois que c’est volontaire : le but est de faire appel exclusivement au pathos (moa a plongé direct...) et non à notre logos. MErci en tout cas pour cette belle séance de propagande. Il est vrai qu’on en manque tellement ailleurs qu’en caser un peu ici, sur Ago, était indispensable...

* contrairement à cette Afrique paradisiaque...

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Comment ça "assez bien" ?
Ca lui arracherait la GOULE de dire que cette
analyse frise la perfection (excusez du peu) et relève d’une QUALITE
jamais déMentie ?
Vous faites partie de la diabolique paroisse de Dami pipi et Dame Caca ? Voir mes nombreuses contributions
à ce sujet, son lien avec la MQ et le début de la fin de l’ère du Kali Yuga. Voir mon logo. Qu’on se le dise !
Comprenne qui pourra,

Merci pour votre précieuse contribution.
 

Euh non, Djamilah. D’une parce que tout le monde ne confond pas les participes passé et les infinitifs, faut’l’savoir... et de deux parce que ça n’a aucun sens : on ne dit pas de quelque chose qu’il est "déconné". Ailleurs peut-être, mais pas chez nous... 

@Conférençovore

Oh grand Conférençovore

comme vous êtes grand et parfait dans vos commentaires, un exemple à vénérer pour les jeunes générations !
(Ça va là ?)

Blague à part, vous avez passé un bout de temps à rédiger votre commentaire et vous ne l’avez pas perdu (votre temps), c’est excellent.

@zevengeur
"Ça va là ?"

C’est mieux. C’est pas encore ça, mais c’est pas mal. 
Merci mais sinon non, en réalité, ça me prend très peu de temps. Au risque de passer pour un vantard (même si je n’égalerai jamais notre maître à tous... le grand rishi d’ago, notre Skippy à nous), je structure dans ma tête le propos et tape quasi en même temps que je regarde la vidéo en bloc-note (en *1,5 voire *2 quand le débit des gens qui parlent est lent). Parfois j’utilise la reconnaissance vocale (là, ça ne me demande aucun effort, juste des corrections rapides). J’utilise aussi des techniques de lecture rapide adaptées au contenu : pour un article basique, ça va monter à 800 mots la minute (NB : c’est juste de l’entraînement, une technique d’étudiant très utile : il n’y a rien d’extraordinaire mais c’est très utile quand on doit lire énormément de pages), pour d’autres ce sera moins. Voilà quoi.