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Accueil du site > Tribune Libre > Frédéric Bastiat président !

Frédéric Bastiat président !

Même mort, il ne pourra pas faire pire que les vivants, et il fera sans doute mieux.

 

 

Q : Frédéric Bastiat, vous nous avez quitté voici 162 ans : alors pourquoi vous présenter ?

 

FB : Eh bien d’une part, nous avions tous là-haut le sentiment que l’un d’entre nous devait le faire : Turgot, Benjamin Constant, Alexis de Tocqueville, Jacques Rueff… Nous étions tous d’accord là-dessus. L’état catastrophique de notre pays, auquel nous restons naturellement attachés et le discours dominant de la classe politique, qui s’oppose sur tout sauf sur sa détestation pathologique des idées libérales, nous a convaincu que nous devions sortir de notre retraite et intervenir.

 

Q : Mais des candidats comme Nicolas Sarkozy, François Bayrou ou François Hollande ne sont-ils pas aussi des représentants des idées libérales ?

 

FB : Voilà précisément le genre de questions qui m’ont amené à revenir. Enfin voyons : comment pouvez-vous croire que des politiciens qui passent leur vie à fustiger la liberté économique, à prôner une intervention accrue du gouvernement dans nos vies privées et qui, par ailleurs, n’ont jamais rien fait d’autre de leurs carrières que de servir l’État puissent être des libéraux ? Prenez Monsieur Sarkozy par exemple : quel est son bilan ? Plus d’impôts, une loi pour chaque fait divers et la mise en coupe réglée de nos vies privées à coup de lois liberticides… En quoi est-ce libéral ?

 

Q : La droite française n’est-elle pas pourtant libérale ?

 

FB : Elle le fût autrefois, comme la gauche d’ailleurs. De mon vivant j’ai souvent voté avec mes amis de gauche ce qui avait d’ailleurs le don d’énerver mes amis de droite. Mais cela fait au moins 70 ans que ce n’est plus le cas. Le libéralisme, dans la droite et la gauche contemporaine, relève au mieux de la posture. La triste réalité c’est que tous sont sociaux démocrates à l’exception des fronts (de gauche et national) qui eux, sont clairement socialistes et nationaux-socialistes. Les gens ne sont pas ce qu’ils disent, ils ne sont même pas ce qu’ils pensent être : ils sont ce qu’ils font.

 

Q : Certains de vos adversaires vous reprochent de manquer de respect pour la démocratie et de favoriser les votes extrêmes… Que leur répondez-vous ?

 

FB : Je crois précisément le contraire. Lisez les journaux, écoutez les discours politiques, promenez-vous donc sur internet et comparez ce que vous y trouverez avec ce qui ce disait dans les années 1930 ; protectionnisme, haine des étrangers, dépenses publiques hors de contrôle, manipulations monétaires, impôts punitifs… Tout y est. Nous sommes en train de revivre l’histoire. Nous sommes en train de revivre ce qui, après la crise de 1929, avait provoqué l’avènement d’un des régimes les plus abjects et les plus meurtriers de l’histoire des hommes. J’ai vu la république de Weimar s’effondrer et l’Allemagne déchirée entre communistes et nazis. Comment puis-je accepter le même sort funeste pour mon propre pays ?

 

Q : Mais qu’espérez-vous de votre candidature ?

 

FB : Rappelez aux français ce pour quoi leurs ancêtres se sont battus, ont soufferts et sont morts : la Liberté. La démocratie est le meilleur des régimes que nous ayons trouvé pour gérer les affaires publiques mais ce sont des affaires publiques qu’il est question, pas de nos affaires privées. Lorsque ceux qui nous ont précédés ont écrit ces merveilleux textes que sont la Constitution des États-Unis ou notre Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ils avaient profondément conscience de cette réalité : c’est la Liberté, la Liberté de chacun d’entre nous qu’il nous faut défendre avant tout ! Ce n’est pas la source du pouvoir qui l’empêche de devenir arbitraire : ce sont ses limitations. Lorsqu’un peuple cède sa liberté pour un peu de sécurité illusoire, il perd les deux : c’est une leçon de l’histoire. Une démocratie qui se pique de socialisme provoque sa propre chute et dégénère inévitablement en un État totalitaire.

 

Q : Allons mais qu’est-ce qui peut bien évoquer une dérive totalitaire dans la France d’aujourd’hui ?

 

FB : Et comment appelez-vous un État qui, après s’être assuré le contrôle de la presse traditionnelle, prétend contrôler ce que font les citoyens sur internet ? Que dire d’un État qui monopolise l’éducation de vos enfants, réécrit l’histoire selon son bon vouloir, subventionne la culture, réglemente votre vie dans ses moindres aspects ? Ne voyez-vous pas les succès électoraux du Front National ou du Front de Gauche ? Que croyez-vous qu’ils feront s’ils parviennent un jour au pouvoir ? A mon époque, le socialisme était l’adversaire déclaré de la démocratie : aujourd’hui rien n’a changé sauf qu’ils évitent soigneusement de l’admettre.

 

Interview par George Kaplan

 

http://bastiat2012.fr/

Tags : Economie Présidentielle 2012




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6 réactions à cet article    


  • 7 votes
    FrenchDissent FrenchDissent 23 février 2012 00:21

    Commentaire outré d’un étatiste dans 5, 4, 3, 2....


    • vote
      QaviQeQuarQo davideduardo 23 février 2012 06:10

      ca ne mérite meme pas de commentaire....


    • 7 votes
      Edouardh17 Edouardh17 23 février 2012 09:37

      Vos commentaires ne méritent pas de commentaires.


    • vote
      vava 23 février 2012 22:36

      Sans commentaire.


    • 7 votes
      Daniel Tourre 23 février 2012 15:58

      Vive le candidat libéral aux présidentielles 2012 !

      Pour en savoir plus sur cette initiative, tous les affiches de campagne

      http://bastiat2012.fr/affiches-de-la-campagne/

      Et le livre du candidat "le very best of de Frédéric Bastiat" en téléchargement gratuit :

      http://bastiat2012.fr/livre-de-campagne/


      • 1 vote
        gordon71 gordon71 23 février 2012 21:31


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