Interview de Maurice G Dantec pour Les Résidents

Quel besoin de se détruire physiquement pour écrire des romans ? Est-ce pour s’imposer une écriture qui ne provient pas du mental et qui tourne en boucle, parce que c’est tout ce qu’il sait faire sur le plan artistique ?
Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas intéressé à Maurice G. Dantec. Les dernières nouvelles que j’avais provenaient de certaines vidéos mensuelles de Soral.
Que lui est-il arrivé ? Il a fait un AVC ?
En ce moment, je suis dans Castenada et je n’ai pas très envie de lire son bouquin, surtout quand j’entends parler du vécu qui caractériserait les personnages principaux de celui-ci. J’aimais bien ce qu’il faisait avant, cet auteur, ses trois premiers romans, ces essais aussi ... Mais il faut dire que c’était une période où je me complaisais dans le morbide. Où plutôt, une période pendant laquelle je n’allais pas très bien. Aujourd’hui, je vais mieux. Maurice, lui ne va vraiment pas très bien.
Lunette noir, cigare électronique énorme dans chaque main. Je trouve que ce nouvel instrument de mode et objet de consommation addictive est vraiment le preuve que notre société est malade. Je ressens toujours un malaise quand je vois quelqu’un avec cet objet à sa bouche, autour de son coup ... Cela démontre une inclination vers l’homme-machine, un futur vers lequel va certainement s’orienter une partie de l’humanité, et qui me rebutte beaucoup.
Il y aurait sûrement un intérêt à lire ce dernier roman ne serait-ce que pour essayer de comprendre pourquoi notre société est si malade. Mais à quelle prix ?