Les médias-leurres et la technique-sparadrap du glamour

 

 

C’est Dedefensa qui nous informe du succès de cette vidéo sur l’internet anglosaxon. Même sans traduction on comprend ce qui se passe et on se demande comment ils pourraient concrètement tomber plus bas (interrompre un compte-rendu d’accident pour parler des amours de Hollande ?).

 

Médiamenteurs ? Pas vraiment, média-aiguilleurs ou médias-leurres plutôt, qui inculquent au téléspectateur peu attentif l’idée-force que les problèmes d’éthique de la NSA, même évoqués par les personnes les plus influentes - un membre du Congrès tout de même - ont peu d’importance finalement, puisque l’actualité d’une star pour adolescentes est prioritaire au point de ne pas laisser cette représentante politique finir sa phrase. Le dossier NSA est en quelque sorte réparé au sparadrap du glamour, à l’instar de Fukushima où l’on répare avec de l’adhésif (voir Les infos dont on parle peu n°51). Ce ne sont plus mes-dias mais leurs-dias, des leurres-dias ou média-leurres dont on sait qu’ils sont dirigés par les familles et cercles les plus riches et qui par leur intermédiaire imposent leur point de vue, celui bien sûr qui maximise leurs bénéfices financier. Pour combien de temps encore ?

 

Dedefensa nous apprend aussi que tant MSNBC que CNN (qui s’est aussi beaucoup épanchée sur Justin Beber) ont perdu 45 à 50 % de leur audience en un an. Un sondage Gallop de l’année dernière a trouvé que 23 % des étasuniens font confiance à l’institution des journaux télévisés. La tendance est certainement la même en France, espérons que les Français dégoutés se réinformeront sur internet afin d’avoir un aperçu moins biaisé de ce qu’il se passe réellement.