Les sols à l’agonie
C'est passionnant, ils sont passionnants ; c'est enrageant ; Je ne l'avais pas vu depuis un moment, Claude Bourguignon, il a dû avoir une paralysie qui n'a en rien paralysé son savoir ni sa voix, mais a calmé un peu sa colère.
Je les vois bien avec le prix Nobel, chevaliers de la légion d'honneur, marchant sur un tapis rouge... remerciés enfin
Tout ce qu'ils disent est limpide, évident ; il faut arrêter de ressasser le mauvais, rugir comme lions en cages, il faut semer leur parole, leurs travaux : l'urgence n'est pas ailleurs.
Leur entrevue est longue, on ne s'y ennuie pas, mais vous pouvez chercher des conférences plus courtes, ou des reportages sur les champs...
Les sols à l’agonie, peut-on encore les sauver ? Lydia et Claude Bourguignon – Thinkerview
Tags : Environnement Biodiversité Agriculture Nature
13 réactions à cet article
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Super, elle est passée... écoutez la un dimanche pluvieux quand vous avez le temps, ou sur écran avec des potes, ou par petit bouts mais, écoutez-la !!
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@hase
c’est long mais passionnant ... il me reste une demi heure encore à écouter ...
intuitivement, peut être, c’est un peu ce que je fais dans mon jardin ... la première chose étant de réintroduire des vers de terre dans le sol ... crottin du cheval de mon voisin en apport ... paillage avec BRF depuis l’année dernière plus de la paille ... aucun pesticide ... pas de motoculteur ... une simple aération avec une fourche à foin aux dents raccourcies ... cette année je me lance dans le couvert d’automne
merci pour cet article -
@nono le simplet
J’ai eu des taupes peu de temps après avoir mis les chevaux sur cette terre ; puis des campagnols qui ont squatté leurs galeries !
C’est très intéressant l’étude des adventices ; j’ai eu des chardons, qui apportent du phosphore dans un sol qui en est carencé ; du rumex quand l’apport de crottin, engrais animal, était en trop grande quantité.
C’est passionnant, le coup des plantes qui arrivent et apportent leur grain de sel à la composition du sol ! J’aime cette magie à nos yeux, mais cet équilibre naturel et spontané qui se recrée et qui rend la vie. -
@nono le simplet
Les sols , ils sont comme les waxxinés !
Pauvre Nono, tu vas nous manquer
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Bon ...
moi à la base je suis fan des Bourguignons.
Mais ...
Je commence à me demander s’ils n’exagèrent pas un poil.
D’abord, ils ne sont pas dans le circuit peer reviewing.
Ensuite, moi perso j’ai rien contre, mais quand ils parlent de trucs ésotériques genre biodynamie, même s’ils disent bien "on n’a pas de preuve", je pense qu’ils font un mauvais mélange des genres.
Je suis prêt à croire leur discours.
Mais plus je creuse et plus le côté "les sols sont morts" m’apparaît comme très exagéré.
Peut-être qu’ils ont raison contre tous les autres mais quand même ... j’ai du mal à croire que tous les ingé agronomes de France et Navare ne sont la que pour le profit et se contre-foutent que la planète meurent de famine avant qu’ils n’arrivent à la retraite.
En fait, c’est simple : j’aimerais entendre les Bourguignons AVEC un contradicteur en face.
Je ne parviens plus à adhérer (et je l’ai fait, donc venez pas m’accuser de je ne sais quoi ...).
En attendant qu’ils aient un contradicteur en face, genre Marc Andre Selosse par exemple, je considère que l’alarmisme est un fond de commerce comme un autre, mais je n’y prête pas plus oreille que ça.
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@yoananda2
Ils expliquent que le programme d’agro c’est juste le pesage des intrants : ils n’ont rien appris au cours de leurs études, mais ont découvert après.
Les sols sont morts, évidemment, il suffit de gratter n’importe où ! j’ai mis une dizaine d’années à rendre la terre noire, avec des vers mais elle ne grouille pas encore.
Vous savez, les médecins, ils n’apprennent que les formules chimiques qui " soigneront" les symptômes. Sinon, le gros de leurs études c’est nommer, tissus, muscles, nerfs etc.
Mais si vous avez envie de ne pas flipper en vous disant qu’ils exagèrent, cela ne fera de mal à personne. Ils disent aussi que le peu qu’on peut faire, c’est juste créer des îlots de survie ! -
@hase
oui oui, mais j’aimerais les entendre avec une opposition en face quand même. Histoire de ... -
@yoananda2
Apparemment, les gens d’en face les évitent !! -
dans mon petit coin de Vendée les sols sont calcaires et la couche arable peu épaisse ... le plus souvent moins de 20 cm ... obtenus en concassant régulièrement les pierres que le labour remonte ... aucun ver de terre dans la plupart des champs ... azote et pesticides à tout va ... colza, blé, tournesol dans l’immense majorité des champs .... plus de prairies naturelles ... quelques haies rabougries hachées par les broyeurs ... des élevages de chèvres (de moins en moins nombreux) enfermées toutes l’année et nourries aux granulés et au ray grass ... un spectacle navrant ...
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@nono le simplet
Depuis qu’on a fait croire à tout le monde que le pognon était le seul bonheur, le seul triomphe, la seule réussite, les gens n’ont même plus idée du plaisir, du bonheur, de la réussite d’une vie qui jouit de son travail bien fait, chaque jour, de ses terres belles et riches, chaque année, de ses bêtes heureuses... pourtant il n’y a pas de comparaison !! -
@hase
c’est plus compliqué et plus subtil que ça ... il fallait nourrir la France ... entrer dans l’ère moderne ... l’argent mais aussi la vanité, l’envie de faire un travail moins dur physiquement ... les marchands de tracteurs, de pesticides, d’engrais qui promettaient des lendemains qui chantent ...
du coup, on vit dans un pays qui importe 40% de ce qu’on mange et c’est souvent dégueulasse ... les céréaliers, même petits, stockent leur blé dans des silos un œil sur la bourse ... la guerre ? une aubaine ! le blé à 300€/t ... même un pic à plus de 400€/t au printemps 2022 ... puis ça retombe ... à 250 €/t en ce moment ... ils ne nous nourrissent pas, ils nourrissent le marché ...
moi, je viens de faire mes semis ... une centaine de godets ... j’ai même semé des fleurs ... et je récupère l’eau de pluie cette année ... 3m3 ... l’eau du puits est complètement polluée ... pas la peine d’acheter une pompe pour descendre à 30 m pour pomper de la merde ... je vais peut être battre mon record de 168 kg de tomates de l’année dernière ... en donner beaucoup à mes amis, à ma famille ... le meilleur moyen de les convaincre que c’est pas le même goût que celles des grandes surfaces, des variétés immangeables ... j’aurais des Cœur de bœuf, des Ananas, des Green Zebra, des Andines, des noires de Crimée, des Golden Boy ... et une nouvelle variété, "la grosse à Jojo" que je cultive depuis 2 ans ... plus personne sait qui était ce "jojo" ... des pieds comme des troncs d’arbres, des tomates énormes ... j’en ai eu une dizaine de plus de 800g ... pratiquement pas de graines ... avec celles que j’ai achetées pour la véranda (des Montfavet) je vais manger des tomates midi et soir de début juin à fin octobre ... en salade, avec un filet d’huile, une pincée de fleur de sel, 3 gttes de vinaigre balsamique et un peu de ricotta ... je vais faire du tian avec des coeurs d’artichaud, des pâtissons, des courgettes, des poivrons, des aubergines et même de jeunes butternuts et des petits pois mange-tout ...
merde, encore trois mois à attendre ! -
@nono le simplet
Je ne suis pas sûre sûre, parce qu’il me semble bien que la paysannerie a été si moquée, pour attirer les jeunes filles, puis les jeunes gens à la ville faire main d’œuvre en usine...
ma réflexion portait sur aujourd’hui : plus personne ne veut se fatiguer aux jardins ; quelques chalands sur les marchés, en bio, très cher : quand je vois comme c’est facile de faire venir des tomates, quatre euros quatre vingt le kilo... faut pas déconner.
Il faut dire qu’ici il y a des bobos, avec des sous.
Non c’est juste que la paysannerie a été démolie dans sa réputation, les jeunes préfèrent faire une start up !
La quasi totalité des occidentaux ont perdu le lien au sol et aux cieux, ce qu’on nomme animalité et spiritualité.
Enfin, c’est ma vision. -
@Globulard
Chez moi c’est un peu pareil... on sait que l’urbanisation, ce n’est pas simplement une consommation plus importante à cause d’une plus grande population au KM2, mais aussi au ruissellement, et d’une manière générale, la forêt appelle la pluie, le goudron et le béton la repousse : désertification.
On le sait pourtant depuis le début, mais il fallait que le paradis de la " Riviera" se démocratise ! Quand tout le monde va sur la plage déserte, elle ne l’est plus. C’est pourquoi nous ne sommes pas venus à bout des privilèges !!
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