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Accueil du site > Tribune Libre > Manipulation de masse : l’exemple Columbo

Manipulation de masse : l’exemple Columbo

Le lieutenant Columbo enquête sur des crimes commis par des médecins, des sénateurs, des industriels importants, des stars du show-biz ; son territoire, ce sont les quartiers favorisés de Los Angeles. Le naïf qui regarde ou a regardé cette série en aura conclu que la loi s’applique à tous, peu importe le statut social et le pouvoir qui en découle.

Grossière erreur. En réalité, cette série a surtout servi à faire croire qu’il en était ainsi, en endormant les téléspectateurs. Décryptage dans cette vidéo.

 

 

Tags : Culture Manipulation Psychologie




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41 réactions à cet article    


  • 12 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 1er septembre 2014 10:49

    Aaaahhh, Columbo  !!! Chez moi c’était l’une des séries familiales cultes.
     
    Encore une vidéo très intéressante, sur laquelle il y aurait beaucoup de choses à dire, mais je vais me concentrer sur un détail : le fait de reprocher à la série de s’en tenir à l’enquête.

     
    Il me semble que, contrairement à l’immense majorité des séries policières, Columbo a le grand mérite de prendre les choses à rebours. Alors que toutes les autres déploient l’enquête devant mener au coupable, Columbo nous montre d’entrée de jeu qui est le coupable.

     
    La différence est que dans le premier cas le spectateur a l’impression de mener l’enquête avec les héros - et l’implication du spectateur est un thème résolument à la mode, comme le fait de mettre tant de noirs ou tant d’homosexuels (et des handicapés à présent) dans chaque série afin qu’il y ait plus de gens à s’identifier physiquement aux protagonistes. Dans le cas de Columbo, en revanche, l’intérêt de la série réside dans le fait de découvrir comment Columbo - que chacun sait n’être un pouilleux qu’à première vue - va exercer son génie pour piéger le méchant. On s’attardait donc sur le professionnalisme d’un mec en tant que parfait spectateur, au vrai sens du terme - ce qui n’est plus le cas de nos jours -, ce qui implique que l’on se foute royalement de ce qui se passe après l’arrestation du criminel. Columbo, lui, avait fait son boulot, qui plus est par la ruse : feignant d’être un naze, il faisait baisser leur garde à ses ennemis.
     
    PS : Monsieur Sturel, vous gagneriez à participer aux débats, c’est très bien vu par ici.


    • 6 votes
      Jonathan Sturel Jonathan Sturel 1er septembre 2014 11:05

      Cher monsieur,

      Croyez bien que je n’ai pas d’objection à formuler contre l’idée de participer aux débats ; si cela n’a pas encore été le cas, c’est simplement par manque de temps.

      Mais je profite que vous m’invitiez à le faire pour m’astreindre bien volontiers à l’exercice, et profiter de ce premier commentaire pour réaffirmer mon grand intérêt, presque ma passion, pour la série Columbo, bien que la présente vidéo laisse penser l’inverse. J’espère que quelques esprits prompts à la conclusion n’auront pas trop vite évalués que cette vidéo est une charge contre Columbo, car ce n’est certes pas le cas.

      Sturel.


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 1er septembre 2014 11:10

      Entendu, merci pour votre réponse.
      EG


    • 6 votes
      Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 10:56

      Bin minçalors, Peter Falk un agent secret oeuvrant avec sa bonhommie naturelle et son aïr faussement naïf dans l’ombre pour les intérêts impitoyables du grand capital et du groupe Bilderberg, je comprends mieux sa disparition plus que mystérieusement troublante prématurément parlant, il devait en savoir trop en fait...

      ^^

      QUOAAAAAAAAAAAAAAA ? QU’EST CE QUE J’APPRENDS ???????? Lorie, Patrick Bruel, Gad Elmaleh, Cyril Hanouna et Larusso ne sont pas arrivées à la tv pour leurs talents chansonniers extraordinairement surhumains ?!?!?! Ha ben zutalors, moi qui croyait que Larusso nous a pété les tympans juste pasqu’elle était la cousine d’Arthur eSS (doggy) bag, ha ben ça alors !!!!!

      ^^

      J’ai regardé toute la série Columbo et une bonne partie des saisons interminables de Derrick, l’ancien SS, le boucher de Treblinka, compagnon de route d’Abraham (du cerf en rut, le soir, au coin des joncs) Drucker, le docteur Petiot de Drancy, pensez si je suis armé en contre propagande.

      ^^

      Au risque de surprendre, dans les années 70, je me disais déjà que c’était une fiction et non la réalité, les séries américaines, donc quand je voyais dans les journaux des gens influents non inquiétés malgré leurs casseroles judiciaires, je me disais bien qu’il y avait une petite nuance entre le monde réel et la fiction des feuilletons tv. On me traitait de paranoïaque complotiste antisémite quand je révélais à mes grands parents que c’était pas la même chose dans la vraie vie, mais j’ai assumé mes positions jusqu’au bout.

      ^^

      Pasque suis pas une fiottasse moi. Suis un vrai dissident depuis le placenta maternel. On me l’a fait pas à moi. Mais je reste estomaqué d’apprendre qu’en fait Peter Falk était un agent secret au service de la NSA, de la CIA et du Mossad réunis pour nous faire avaler la pilule que les riches et les pauvres étaient égaux en droits et en devoirs. J’en suis sur le cul, merde quand même !


      • 4 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 1er septembre 2014 11:08

        Ah et puis une chose encore, tout de même : c’est vrai que Columbo n’officie que chez les gens friqués, je n’y avais jamais prêté attention, mais c’est le cas de l’immense majorité des séries policières : tout simplement, je pense, parce que c’est plus télégénique.
        Les crados, les petits bouchers malhonnêtes, les business de coins de rue, tout ça c’était pour Starsky & Hutch, autre série familiale culte, avec du vrai humour dedans, pas de l’humour américain de m...

        Des séries comme ça, on n’en fait plus, le moule est cassé...


        • 3 votes
          Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 11:17

          Des séries comme ça, on n’en fait plus, le moule est cassé...

          ^^

          Mouais c’est surtout que nous sommes devenus de vieux croulants oui... Radotant nos nostalgies du c’était mieux avant qui ennuient les djeunzs, nous sommes ringards, fallait bien qu’ça arrivasse un jour ou l’autre, mon dieu, mon dieu, tout fout le camp ma bonne dame...


        • 9 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 1er septembre 2014 11:27

          Aujourd’hui les séries sont aseptisées, à tout point de vue, je n’invente rien.
          Vous en connaissez beaucoup de nos jours des séries policières dont le héros est un type moche et mal habillé ? Bon, je ne vous parle pas des séries françaises, où dès qu’un acteur raté n’a plus rien à foutre de sa vie, on lui refile une série de flics le jeudi soir sur TF1...


        • 3 votes
          Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 12:49

          Je ne sais pas je ne regarde plus la tv depuis le début des années 90 alors j’entends de ci de là mes copines mouiller pour Dr House, Dexter, Lost ou Game of Throne, rarement sur les experts à Pétaouchnok et Dubaï.

          ^^

          Bah si dans le genre déglingos ma copine s’excite assez pour Monk mais bon elle est un peu bizarre dans son genre puisqu’elle m’aime, alors ses goûts sont peut être discutables smiley

          ^^

          Sinon y a Joey Star, Véronique Genest dans le genre crado non ? Ou Mimie Mathy qui cartonne, ça c’était mon ex, une gitane de souche qui se pâmait devant Joséphine Ange gardien, mais bon entre ses sacs Louis Vuitton et ses vêtements Gucci, elle avait probablement des goûts douteux aussi puisqu’elle me trouvait séduisant avant de me laisser pratiquement sur la paille smiley


        • vote
          lekaner lekaner 1er septembre 2014 22:25

          @Eric Guéguen : The Wire


        • vote
          Éric Guéguen Éric Guéguen 2 septembre 2014 09:14

          Merci lekaner, je ne connais pas.


        • 4 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 1er septembre 2014 11:15

          Votre article m’inspire, décidément : pour moi - je préviens que je vais y aller un peu fort - Columbo était un peu une ode à l’intelligence individuelle. Et pour se focaliser sur l’intelligence du personnage, il fallait qu’il soit en outre petit, sale, décoiffé, borgne... et roulant dans une Peugeot. smiley


          • 5 votes
            Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 11:18

            Et marié à la femme invisible, de surcroit.


          • 4 votes
            Éric Guéguen Éric Guéguen 1er septembre 2014 11:24

            Ah non, pas invisible, elle a même eu droit à sa série :
            https://www.youtube.com/watch?v=n9XjI1dpEwI


          • 2 votes
            Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 12:00

            Ha ? J’ignorais, aujourd’hui est un jour rare, j’ai appris quelque chose, je l’imaginais plus thon que ça smiley


          • 7 votes
            Le Moissonneur des Lilas (Under control, target eliminated) Le Moissonneur des Lilas 1er septembre 2014 11:41

            Bravo à l’auteur.
            J’ai un scoop sur le coude, mais attention avant de cliquer sur le lien suivant car il contient des scènes difficilement soutenable pour un esprit sain et de gauche. Ceci est une apologie à peine déguisée du nazisme comme on le concevait dans les années 30,un monde faits de blancs, aux yeux plus bleus que blancs, ou l’homme de couleur n’a droit qu’à la servitude de ses maîtres aryens, cela vous semble monstrueux ? Et bien vous n’êtes pas au bout de vos surprises quand vous saurez que cette propagande s’adresse ou s’adressait à nos enfants, la propagande dont s’est nourrie dès le couffin Marine Le Pen, et après l’on s’étonne du succès de ce parti nazi.

            Cliquez seulement si vous avez le coeur bien accroché tant l’ignominie propagandiste se révèle dans toute son horreur juvénile. Mais, je vous aurais prévenu, c’est du très lourd, passible du tribunal de la Haye. A vos risques et périls.
            http://www.dailymotion.com/video/xfenfd_la-petite-maison-dans-la-prairie-s1-episode-02-partie1-3_shortfilms


            • 7 votes
              Le Moissonneur des Lilas (Under control, target eliminated) Le Moissonneur des Lilas 1er septembre 2014 11:44

              Précision préventive pour les âmes les plus sensibles, propagande LGBT lesbianno pédophile mind control MKultra2 à base de parfum de mélisse d’institutrice (oui c’est du costeaud) à partir de 14 minutes 27 secondes.


            • vote
              Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 12:51

              Ha oui quand même merde, malgré tes avertissements, j’en suis tout retourné de revoir ce bon vieux Charles Ingalls, je vais vomir et je reviens... Ha merde trop tard... Mon clavierkjhih<sdiuafàè<$mv


            • 5 votes
              Hijack ... Hijack ... 1er septembre 2014 11:57

              Tiens, ce cher Columbo ... que faisais-tu un certain mardi 11/09/01, nous aurions aimé avoir tes conclusions !


              • 4 votes
                un primate un primate 1er septembre 2014 12:55

                Toute l’industrie du divertissement sert à travestir la réalité.


                Le héros, gentil, gagne à la fin et les méchants sont punis. Que se soit dans les séries TV, au cinéma, dans les BD, dans les romans. Partout. 

                Ou presque partout. Il y a des exceptions.

                On rassure le consommateur et on lui coupe toute possibilité de critique. L’industrie du divertissement sert essentiellement à prévenir toute révolte.

                La seule critique autorisée reste la critique esthétique, artistique. Celle qui ne remet pas en question les fondements de la société. On aime ou on aime pas une série ou un film. 

                • 4 votes
                  Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 13:24

                  Et que dire alors des contes des frères Grimmes, de Charles Perrault, pour ne citer qu’eux qui ont fait croire à des générations de gamins jusqu’à tardivement dans l’âge adulte qu’ils étaient tous des princes charmant pour les garçons et des belles princesses à sauver pour les filles.

                  ^^

                  Ce n’est pas une propagande anti moche dont les victimes ne peuvent se compter tant elles sont incalculables ?

                  ^^

                  Un génocide par discrimination, c’était toujours le beau chevalier qui triomphait du vilain sorcier et qui baisait la belle pendant que l’autre n’avait plus qu’à se la taper sur le lavabo.

                  ^^

                  Un des dernier album des schtroumpfs, l’amour sorcier ne parle pas d’autre chose, Gargamel se voit ravir sa prétendante, malgré un philtre d’amour, par un bellâtre venu d’on ne sait où sur son cheval et emballe la fille convoitée par le sorcier avant de partir avec ne laissant plus que les yeux pour pleurer à Gargamel, c’est pas cruel ? Hein ? C’est pas du racisme le plus pervers qui a condamné des millions de Gargamel regarder les yeux plein de jalousie les Brad Pitt de notre époque se taper des Angelina Jolie pendant qu’on se farci des cageots par poignées de 12 nous autres, les Gargamels de cette terre ? Hein c’est pas INJUSTE 4a ? Bordel à cul de putain de merde ? Hein ? Maintenant je vais pleurer. La propagande hollywoodienne c’est la continuité du travail de déformation de la réalité mise en oeuvre par les artistes de tous temps au service de Satan donc du nouvel ordre mondial. Voilà, je pleure à chaudes larmes crocodiliennes reptiliennes.


                • 2 votes
                  Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 13:30

                  D’ailleurs le titre premier de la belle au bois dormant était : Celle qui boit jusqu’au coma...

                  ^^

                  Propagande mensongère dès le titre.

                  ^^

                  Voilà un bel exemple de déformation de la réalité initié par Charles Perrault, membre influent et proéminent du Bilderberg du Bohémian Club, du Bnaï Brith et du Club Dorothée.


                • 1 vote
                  Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 13:34

                  Suis comme Soral, je fais le boulot jusqu’au bout, je porte mes couilles à bout de bras, je cite les noms de ceux qui font les cons et je vais à la source. Ha ça fait mal au sac hein ? La vérité toute nue. D’ailleurs je vais m’attaquer à un gros morceau : Jean De La Fontaine, un gros morceau celui là qui a fait passer des vessies pour des lanternes en nous faisant croire qu’une tortue était plus rapide à la course qu’un lièvre, entre autres abominations du transgenre. L’effroyable éclaboussure de la femme Fontaine, ce sera le titre de mon ouvrage sur cette escroquerie pluri centenaire.


                • 2 votes
                  gerfaut 1er septembre 2014 13:24

                  Manipulation de masse ? 


                  Non, à chaque fois que Columbo a un problème, il dit qu’ il doit en parler à sa femme. C’ est très juste.

                  • 4 votes
                    gerfaut 1er septembre 2014 13:38
                    Les gauchistes sont d’ un sérieux, ils ne comprennent pas ce qu’ est une fiction. Voire une enquête qui commence par la solution du meurtrier, ne correspond en rien à la réalité. Mais eux ils y voient de la manipulation, comm si tout le monde n’ avait pas compris qu c’ est un feuilleton.

                    Le fait de prendre des gens aisé répond seulement à ce que veut l’ audimat. Il est plus interessant d’ un point de vue de l’ audimat, et plus facile, de camper l’ univers d’ un chirurgien, d’ un marchand d’ art, d’ une pianiste que d’ un mec qui vit du chômage dans sa caravane. Les gens aiment voir ce qui les change de leur quotidien.

                    C’ est drôle de s’ en prendre à cette série, car justement Columbo passe pour un con auprès des gens aisé qu’ il coince, et démontre qu ’ il faut toujours se méfier de quelqu’ un de banal et qui ne ressemble à rien. Cette série rend hommage à monsieur tout le monde, et c’ est plutôt bien.

                  • vote
                    Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 1er septembre 2014 13:52

                    La manipulation a commencé depuis qu’un pékin a inventé l’écriture.

                    ^^

                    Seulement avant on savait faire la différence entre la fiction, le romantisme et la réalité, maintenant tout s’est imbriqué l’un dans l’autre en mélangeant des demi vérités et la réalité.

                    ^^

                    Dans nos sociétés ou la survie n’est plus une priorité, on s’invente des vies imaginaires qui peuvent déteindre sur nos réels. Les images sont devenues de synthèse et trompent l’oeil mieux qu’une illusion d’optique. Dans nos quotidiens nous sommes envahis de trucages, il faudrait se consacrer à plein temps pour détricoter le réel du virtuel.

                    ^^

                    Déjà rien que le fait de voir un acteur américain doublé en français ça fait une personne imaginaire. D’une tranche de pizza on peut faire via photoshop un mannequin femme crédible, http://www.gentside.com/photoshop/photoshop-une-pizza-retouchee-en-mannequin-en-quelques-minutes_art59842.html

                    ^^

                    Les générations des trentenaires et plus ont connu le monde d’avant, où le réel et le virtuel avaient des frontières encore relativement nettes, quoique déjà altérées par des siècles de romantisme et autres contes à dormir debout genre religions. Les jeunes générations baignent dans le virtuel, un enfant de 4 ans sait se servir d’écrans tactiles, qui va faire encore la différence dans quelques décennies si on continue sur cette voie ? Je mise sur l’éternel retour du concret cher à Soral pour écarter cette menace future. Je gage que bientôt on aura des priorités autres que de regarder nos reflets par procuration virtuelle dans des écrans plats ou ce qui fera office de média dans quelques années, retour à la bataille pour la survie, plus besoin de photoshop ni d’épilation laser, faudra juste trouver de quoi bouffer pour la journée et un peu d’eau pour la soif.


                  • vote
                    Chitine Chitine 1er septembre 2014 13:57

                    Merci Jonathan Sturel, c’est intéressant.
                    Je me dis qu’avec ce principe de démontage implacable que Columbo inflige à ses victimes, ça m’aurait fait pitié que ce soit une personne "du peuple" qui le subisse.


                    • 2 votes
                      un primate un primate 1er septembre 2014 15:03

                      Ce qu’il y avait de jouissif (pour le téléspectateur) dans Colombo, c’était de voir un homme du peuple s’introduire dans la haute société et y démêler le vrai du faux. Derrière les belles apparences, se cachent des crimes, beaucoup d’hypocrisie.


                      Même si, comme le souligne l’auteur de la video, on ne connaissait pas les suites judiciaires des enquêtes, on avait quand même un aperçu, pas vraiment ragoûtant, de la vie intime de ceux qui habitent les quartiers huppés.

                      Le message était peut-être : "Vous êtes pauvres mais honnêtes. Les riches ne sont pas honnêtes".



                      • 1 vote
                        Schweizer.ch 1er septembre 2014 17:10

                        ". Le naïf qui regarde ou a regardé cette série en aura conclu que la loi s’applique à tous, peu importe le statut social et le pouvoir qui en découle."


                        Colombiste repenti (voir ci-dessous), je n’ai jamais rien conclu de semblable, et si les crimes, sophistiqués - comme l’écrit Eric Guéguen "Columbo était un peu une ode à l’intelligence individuelle" - commis par les "clients" du lieutenant en question, avaient été le fait de clodos, de dealers, de toxicos ou d’anciens du Vietnam schizophréniques, et bien, ça n’aurait pas été crédible ! Mais alors pas du tout !

                        Ces crimes sont d’ailleurs, en général ou peut-être bien tout le temps,tellement sophistiqués que j’ai décroché de la série, quand je me suis aperçu que des flics normaux, surchargés de travail par la criminalité ordinaire, concluraient à l’accident sans éprouver le moindre soupçon à propos d’un éventuel homicide..

                        • 1 vote
                          gerfaut 1er septembre 2014 18:01

                          Mais il y a des crimes sophistiqués, on en voit très souvent dans des émissions. Et des tas de meurtres non résolus.


                          J’ ai eu le cas en Allemagne d’ une affaire étonnante. Ils avaient un tueur en série qui tuait de toutes les façons possibles. Les journaux ont commencé à lui donner des noms, le vampire de ceci, l’ étrangleur de cela... A un moment, ils ont réussi à avoir l’ ADN du tueur mais dans un cas c’ était un homme, dans l’ autre une femme ! Ils n’ y comprenaient rien ! l tuait pour de l’ argent, ou sans raison, le matin, la nuit, avec un poignard, un pistolet, une corde, etc.. ! Et finalement ils ont compris ! 

                          Toutes les analyses arrivaient au même labo et une laborantine qui travaillait mal a mêlangé des cas très différents. Le vampire de ceci n’ avait jamais existé ! Comme quoi parfois c’ est la vie même qui est complexe.

                        • 4 votes
                          Schweizer.ch 1er septembre 2014 18:40

                          "Mais il y a des crimes sophistiqués..."


                          Mais rarement commis par des épaves des bas-fonds, comme le souhaiterait implicitement l’auteur de l’article.

                          En outre, dans le cas de Colombo, on se trouve très souvent, sinon toujours, en face de crimes parfaits. Parce que, contrairement à ce que disent les naïfs, il existe, et c’est celui dont rien ne permet de penser qu’il s’était agi d’un crime.

                          A propos de Colombo, je me souviens d’une affaire de chiens dressés pour agresser une personne sur l’envoi d’un signal par téléphone, qui aurait été classée en trois minutes par n’importe quel authentique officier de police.

                        • 2 votes
                          Valparaiso Valparaiso 1er septembre 2014 19:10

                          Ca me rappelle une analyse de Seb Musset sur Friends :

                          https://www.youtube.com/watch?v=SL1HGwREcpE


                          • 1 vote
                            hase hase 1er septembre 2014 22:59

                            Mais qu’en est-il des contes, des histoires qui ont traversé les siècles, dont on retrouve les clones de l’autre côté des mers, tous ces fondamentaux universels de l’humanité ?


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                              gerfaut 2 septembre 2014 12:01

                              Franchement,


                              Je trouve vos propos médiocres, que vous mélangez tout, et voilà pourquoi.

                              Que les producteurs fassent des séries, des disques, dans l’ intention de faire de l’ argent n’ est pas une découverte. C’ est même leur mêtier. Le cinéma est un art populaire, donc on va à la rencontre d’ un public, pour l’ interesser, donc on tente de lui fournir ce qu’ il veut. 

                              Ce serait le contraire qui pour moi serait inquiétant : vous préférez la situation de nôtre monde "de la culture" ou les gens fonctionnent en vase clos, se fichent de l’ avis du public parce qu’ ils ont des subventions. Qu’ ils jouent bien ou mal, ils sont fonctionnaires, ou intermittents du spectacle. Cela tombe à la fin du mois. Là au contraire, c’ est l’ avis du public qui compte, on a beau tout faire pour leur plaire, parfois cela tombe à l’ eau et on se prend un four. C’ est au public d’ être éduqué et de ne pas se laisser faire en achetant n’ importe quoi. C’ est le public qui sauve l’ art, même s’ il y a pas mal de déchets.

                              Quant à Columbo, d’ abord il est lieutenant, ce qui n’ est pas le bas de l’ échelle, sinon il ne pourrait pas faire d’ enquête tout seul, il arrête les gens et on sait que c’ est terminé pour eux, on le sait parce qu’ il a la PREUVE de la culpabilité. Après c’ est au tribunal que cela se passe, mais une preuve est une preuve, les enquêteurs se battent pour cela. Dans les années 70-80, on avait pas encore la fièvre des procès dans tous les sens qui est arrivée ensuite, donc les gens croyaient plus en la justice.

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                                gerfaut 2 septembre 2014 16:40

                                Ceci est en réponse à la vidéo de Sturel


                              • vote
                                Jonathan Sturel Jonathan Sturel 3 septembre 2014 09:30

                                J’ai lu votre message du début à la fin, et les bras m’en tombent. Votre naïve croyance en la sacro-sainte puissance de la "preuve" devant un tribunal est touchante. Déjà, combien de "puissants" mis en cause dans des affaires graves vont jusqu’à l’étape "tribunal", et pour ceux qui y vont, combien parviennent à s’offrir des avocats capables de réduire une preuve en poussière ? Avez-vous seulement porté votre intérêt sur les grands procès mettant en cause des puissants ?
                                En toute franchise, je n’ai vraiment pas d’autre commentaire à faire.


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                                gerfaut 3 septembre 2014 12:30

                                Merci de vôtre réponse et visiblement, vous ne savez pas ce qu’ est une preuve. Une vraie. Un flagrant délit par exemple, il va falloir expliquer ce que vous faisiez chez un bijoutier dans son arrière boutique la nuit. Vous pensez toujours qu’ on peut démonter cela devant un tribunal... C’ est juste un exemple.


                                Quand à la justice de classe, elle est bien mise à mal en ce moment. Combien de simples voleurs échappent à la justice parce qu’ ils sont remis en liberté directement, car il n’ y a pas de preuves, pour vice de procédure, et ne vont de toutes façons pas en prison parce qu’ ils n’ ont reçu qu’ une peine de moins de deux ans ? 

                                Vous êtes bien sévère avec la justice américaine. DSK n’ aurait jamais été montré menotté en France par exemple. Nixon a dû démissionné à cause des preuves rassemblées contre lui. En France, Mitterrand n’ a jamais été inquiété pour les écoutes de l’ Elysée, soit un watergate puissance 100.

                                Dans les Columbo, après avoir entendu la preuve, la plupart du temps la personne avoue. Mais c’ est une fiction, et tout le monde le sait, après ce qui se passe au tribunal...ce n’ est pas la question de ces feuilletons. 

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                                gerfaut 3 septembre 2014 12:46

                                Au passage, vous ne savez pas que ce sont de bons flics qui sont mis à aux enquêtes criminnelles, des gens bien noté, pas le quidam en bas de l’ échelle. Cela vous ferait plaisir, mais ce n’ est pas la réalité.


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                                norbert6 2 septembre 2014 13:51

                                Concernant les séries télévisées, la manière dont elles favorisent un consensus favorable aux classes dominantes, le plus pertinent à mon humble avis est qu’elles mettent en scène très souvent des flics ou des juges, piliers de l’ordre (état) bourgeois. Et je ne pense pas que cela soit juste parce qu’il est naturel de le faire dans un scénario qui privilégie l’action dans le but d’intéresser le public.
                                Dit de la manière la plus condensée (cf Engel et al), l’état est un groupe d’hommes armés qui défend la propriété privée des moyens de production (pas votre maison évidemment, la police ne se déplace pas pour un petit cambriolage d’appartement même quand des voisins la préviennent.)

                                Je ne crois pas que la série Colombo tente de rivaliser de ruse pour piéger encore plus le "prolétaire" en lui faisant croire que la police traque les riches et que la justice est indépendante de classes. Le personnage, héros principal de la série est bien montré comme un atypique se comportant comme un empêcheur de tourner en rond. On comprend bien que contrairement à tous les autres flics qui se trompent sans cesse, lui va juste, une fois n’est pas coutume, rétablir un peu de justice en arrêtant le vrai coupable qui fait partie de "la haute". Je trouve que cette série apportait une bouffée d’air et tranchait sur les fadaises traditionnelles.
                                Classiquement dans les séries, le méchant délinquant est un violent sans scrupules et profite de la "démocratie" pour exercer ses crimes à la barbe d’une police "désarmée" par des lois trop clémentes.
                                 
                                Dans le genre vraiment ignoble la série Derrick bat tous les records. Le coupable est presque toujours un chômeur, un prolo jaloux et de préférence atteint d’une petite perversion sexuelle. La série suinte la morale bourgeoise dégoulinante d’hypocrisie. En plus elle est vraiment nulle et triste à mourir.
                                Il y a une série vraiment subversive (faite en partie par un trotskyste (non déclaré) qui n’a jamais retourné sa veste et à laquelle collabore quelquefois un éminent théoricien de la théorie des cordes). Au premier abord on pourrait croire que Dr House est une apologie du système libéral et de la compétition à tout cri,. Et pourtant.....


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                                  gerfaut 3 septembre 2014 12:39

                                  Je ne suis pas d’ accord avec le titre de cet article : comment peut-on vouloir manipuler les masses avec une fiction, des feuilletons sur des affaires qui n’ ont jamais eu lieu ? On ne manipule que ce qui est vrai, pas les mensonges que sont les fictions de cinéma.


                                  Audiard résume très bien la différence entre un film policier et ce qui se passe en réalité, ce qui fait qu’ on est obligé de tordre la réalité : rien qu’ un interrogatoire, il est impossible de le montrer en vrai ce que cela donne, parce que le policier tappe les questions et les réponses, le suspect prend ou non son temps pour répondre, cela prend un temps fou. Il n’ a pas des réponses efficaces qui conviennent au dialogues.de cinéma...

                                  Qui va croire que la justice fonctionne parce que Columbo a arrêté quelqu’ un de haut placé ? Les gens ne sont pas idiots.

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                                    david96 david96 3 septembre 2014 17:14

                                    Je plussoie.

                                    Par contre, pour la série « L’instit », c’est en effet de la pure propagande gauchiste, ça y’a aucun doute. smiley



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