L’indéniable talent d’humoriste de Nicolas Sarkozy s’est encore exprimé vendredi dernier, au cours de la conférence de presse clôturant le Conseil Européen du 25 mars 2011. Le président français n’étant manifestement pas au courant de l’offensive économique menée par le groupe Lactalis à l’encontre de Parmalat (et de l’émoi suscité en Italie), n’hésite pas à improviser un sketch digne du Jamel Comedy Club.
Voici la question du journaliste italien qui s’avérera être une colle pour Sarkozy :
« Monsieur le Président, quelle est votre opinion sur les mesures du gouvernement Berlusconi contre Lactalis à propos de l’affaire Parmalat ? »
Après quelques souriantes grimaces à la Louis de Funes, Nicolas Sarkozy se lance dans une improvisation dont il ne se sort pas si mal finalement :
« J’aimerais bien avoir une conviction, mais...
Ecoutez... bravo ! 1-0 pour l’Italie, c’est incontestable. Vous m’avez posé une colle. Je n’ai pas de position, puisque je connais très mal et j’aurais peur de dire une bêtise.
Si vous voulez bien revenir en deuxième semaine, j’aurais travaillé. Non, je m’attendais à tout, sauf à ça... »
Le journaliste reprend la parole (sans le micro) et Nicolas Sarkozy enchaîne sur le gag suivant :
« Vous voulez me téléphoner ?
Pourquoi pas... Téléphonez à ma femme alors, plutôt... en italien...
Bon je crois qu’il est temps que j’abrège cette conférence de presse, ça devient très dangereux... Bon weekend à vous, merci ! »
Les rois du stand-up n’ont qu’à bien se tenir ; ils sont dorénavant en concurrence directe avec un président, qui est aussi chef de guerre à ses heures perdues...
Il n’est peut-être pas inutile d’éclaircir quelque peu le contenu de la question du valeureux journaliste italien, à propos de la tentative de prise de contrôle de Parmalat par le groupe français Lactalis. Le gouvernement Berlusconi ayant promis des mesures pour protéger les entreprises italiennes...
« Lactalis qui avait annoncé la semaine dernière détenir 14% de Parmalat, a racheté 15% supplémentaires à plusieurs fonds d’investissement étrangers mécontents de la gestion de Parmalat, Enrico Bondi a même été débarqué de son poste de Pdg par ses fonds d’investissement.
Mais Lactalis affirme ne pas avoir l’intention de lancer une OPA sur le groupe italien et donc de dépasser les 30% du capital qui lui donne et de loin la place d’actionnaire N°1.
Néammoins, pour barrer la route à Lactalis, le gouvernement italien est favorable à une alliance d’investisseurs de la péninsule. La banque Intesa-San Paolo pourrait en être le pivot. Parallèlement, le groupe laitier Granarolo et le géant du chocolat, Ferrero ont fait part de leur intérêt. »
C est bien la première fois que l on voit un politicien francais avouer qu il ne sait pas et en plus s en excuser,vous comprenez qu en France il faut toujours avoir quelques chose a dire sur tout sinon on est un abruti, c est dailleurs ce qui le différencie des énarques .Par contre Il n a encore pas pu s empecher de parler de son épouse.Ce président a un fonctionnement moderne mais sa personnalité est tellement minable