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Les commentaires de Erca



  • 1 vote
    Erca 15 février 2012 16:22

    Je pense qu’il réagissait au bouquin qui est sorti après le congrès de Reims et qui révélait les tricheries de grande ampleur. Là, on n’est même plus dans le cynisme comme qualité politique, comme atout : c’est juste le mode de fonctionnement normal.



  • 3 votes
    Erca 15 février 2012 16:18

    @machiavel1983 : Dans la suite de cet entretien vraiment explosif, Mélenchon va jusqu’à dire de façon affirmative que sans la triche, jamais la droite du PS n’aurait gagné la direction ! Et il émet également des doutes sur le vote du parti au sujet de la Constitution européenne...




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    Erca 15 février 2012 01:02

    Si j’avais fait une citation (fausse ou pas), j’aurais mis des guillemets. En termes pédants, ce que j’ai fait s’appelle du discours indirect libre. ;)



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    Erca 15 février 2012 00:55

    @rastapopulo :


    Je vous conseille vivement de lire ce texte lumineux de Simone Weil au sujet des partis politiques, il devrait vous amener à réviser votre jugement à leur égard.


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    Erca 14 février 2012 23:20

    Avez-vous lu l’article ? Je n’ai pas l’impression, car il justifie du début à la fin le titre que j’ai choisi.



  • 1 vote
    Erca 14 février 2012 23:19

    Si vous lisez bien l’article, une bonne partie des critiques que j’adresse à Hollande valent aussi pour Sarkozy. Il se trouve que je réagis à une vidéo de Hollande, mais si Sarkozy développe sa pensée sur le référendum, ne doutez pas que je réagirai pour dénoncer également les bêtises qu’il dira. Toujours est-il que pour moi, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre.



  • 8 votes
    Erca 14 février 2012 18:57

    "La gauche a été au gouvernement pendant quinze ans, nous avons libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a donc pas de craintes à avoir." (François Hollande)




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    Erca 14 février 2012 18:52

    A part attendre que le petit peuple soit mis dos au mur comme ça a toujours été le cas, je ne vois malheureusement pas d’alternative.



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    Erca 14 février 2012 18:41

    Je suis en accord sur le diagnostic comme sur la solution. ;)



  • 1 vote
    Erca 14 février 2012 17:33

    @machiavel1983 :


    Ce sur quoi insiste Manin à propos du gouvernement représentatif, c’est son fondement sur l’élection, procédure visant explicitement (dans la théorie de Sieyès) à faire émerger un corps de gouvernants bien distincts socialement du peuple. Je renvoie à cet article de Pascale Pasquino à propos des soubassements idéologiques de la théorie développée par Sieyès, et qui a fait émerger le régime que nous connaissons depuis plus de 200 ans.

    Voici les 4 principes que Manin distingue dans son introduction à propos du gouvernement représentatif, et qu’il développe dans la suite de l’ouvrage :

    "4 principes ont toujours été observés dans les régimes représentatifs depuis que cette forme de gouvernement a été inventée :
    1- les gouvernants sont désignés par élection à intervalles réguliers ;
    2- les gouvernants conservent, dans leurs décisions, une certaine indépendance vis-à-vis des volontés des électeurs ;
    3- les gouvernés peuvent exprimer leurs opinions et leurs volontés politiques sans que celles-ci soient soumises au contrôle des gouvernants ;
    4- les décisions publiques sont soumises à l’épreuve de la discussion."

    On voit bien que l’élection est inhérente au gouvernement représentatif. Si on la remplace par un autre mode de désignation, on n’est plus dans le même régime, ce qui impliquerait selon moi de changer de nom et de ne plus parler de représentation car ce terme a derrière lui, en sciences politiques du moins, toute une théorie, une vision du monde qui s’effondrerait avec le tirage au sort. Même si, bien sûr, au sens premier du terme, on pourrait parler de "représentants" pour des tirés au sort... Mais je crois que ce ne serait pas judicieux : comme tu le dis, l’usage des mots est important et il importerait de matérialiser la césure.

    Nous avons effectivement un référent absolu avec la démocratie athénienne. Mais dans le contexte géopolitique contemporain, ce modèle est impossible à transposer tel quel. Ce modèle démocratique se fondait sur 2 principes essentiels : le pouvoir souverain confié aux citoyens rassemblés en corps (du moins au Vème siècle) ; et la distribution des magistratures par tirage au sort.

    A mon avis, la démocratie n’a pas disparu pour autant avec l’âge antique. On pourrait, selon moi, faire émerger des démocraties d’un type nouveau, adaptées au cadre contemporain mais méritant malgré tout cette appellation. Ainsi, on pourrait nommer démocratie un régime rassemblant un seul des 2 critères initiaux : le pouvoir confié directement au peuple rassemblé en corps (cf la Constitution de 1793 qui exigeait la validation de chaque loi par des assemblées locales dites "primaires") ; OU BIEN la centralité du tirage au sort, qu’on élargirait au pouvoir souverain. Pour ce second régime, certains ont parlé de stochocratie mais le terme de démocratie resterait pertinent à mes yeux, tant le tirage au sort a été associé depuis l’Antiquité à ce régime. Le tirage au sort est d’esprit démocratique : ce n’est pas parce qu’on changerait l’objet du tirage au sort (donc le pouvoir législatif et souverain, ce qui n’était pas le cas à Athènes), qu’on changerait l’esprit du régime. La "stochocratie" est une démocratie.

    PS : J’ai posté plus haut deux compte-rendus de lecture du bouquin de Manin, n’hésite pas à les lire pour te faire une meilleure idée !


  • 1 vote
    Erca 14 février 2012 02:55

    POUR CEUX QUI VOUDRAIENT AVOIR UN RESUME DE L’OUVRAGE FONDAMENTAL DE BERNARD MANIN, LES PRINCIPES DU GOUVERNEMENT REPRESENTATIF (malheureusement épuisé à ce jour, c’est franchement un scandale) : VOICI 2 ARTICLES EN LIGNE QUI EN RENDENT COMPTE :



    - un de Marc Sadoun.

    En toute théorie, si on postait ce bouquin dans chaque boîte aux lettres et que chaque citoyen se contentait de lire ne serait-ce que les 10 premières pages, il devrait y avoir une révolution dans l’heure. En toute théorie bien sûr.


  • vote
    Erca 14 février 2012 00:26

    Je ne crois pas que machiavel1983 soit hostile au tirage au sort des parlementaires, mais là, pour le coup, on sortirait tellement du cadre du gouvernement représentatif tel qu’il a été pensé depuis le début, que le concept même de représentation ou de représentativité ne serait plus guère pertinent. Avec une telle révolution, je pense qu’on pourrait dire qu’on est sorti du gouvernement représentatif. Car derrière ce régime, il y a quand même toute une théorie, développée principalement par l’abbé Sieyès, et qui n’a pas été remise en cause dans ses fondements depuis la Révolution. L’élection est sans doute son pilier central : si on l’abat, on n’est vraiment plus dans le même régime.


    A mon humble avis, un système remplaçant l’élection par le tirage au sort pourrait être qualifié de proprement démocratique, mais sur un mode inédit et contemporain, puisque dans le référent démocratique qu’est Athènes aux -Vème et -IVème siècles, le souverain n’était pas tiré au sort. En effet, le tirage au sort, malgré quelques biais relativement négligeables (du fait du volontariat par exemple, si l’on reprend ce filtre), met au pouvoir non pas des représentants, mais le peuple lui-même, bien qu’il ne soit pas rassemblé entièrement en corps comme sur l’agora athénienne. Si bien sûr on lui adjoint des mesures qui vont de pair, comme une rotation rapide des charges, etc. Mais bon, j’avoue que là, on est dans un débat sur les mots un peu pédant.

    Quant au référendum, j’estime pour ma part qu’il est une bonne chose seulement dans le cadre de l’initiative populaire ou citoyenne. Toute autre initiative (présidentielle ou parlementaire) empêche le peuple d’être pleinement souverain puisque celui-ci n’a pas le pouvoir de répondre aux questions qu’il se pose lui-même, ce qui est quand même capital ; et introduit qui plus est un biais qui le rapproche davantage du plébiscite (car dans ces circonstances, on cherche fatalement à légitimer ou déligitimer celui qui a posé la question au lieu de se consacrer pleinement à la question elle-même).


  • 1 vote
    Erca 13 février 2012 22:38

    Excellent argumentaire de machiavel. J’ajoute que voir dans le Parlement ou même le gouvernement actuels des instances délibératives, franchement on se marre ! Certes, on a pu délibérer activement au Parlement durant la première phase du gouvernement représentatif, que Bernard Manin dénomme "parlementarisme" dans ses Principes du Gouvernement représentatif. Mais depuis l’avènement des partis politiques, cette délibération parlementaire est réduite à peau de chagrin : les députés reçoivent des consignes de vote impératives, et surtout sont peu nombreux à délibérer pour chacune des lois (très couramment, une vingtaine ou une trentaine sur 577). Non seulement la délibération est devenue inexistante en volume d’échanges, mais quand elle a lieu, elle n’a pas la moindre importance puisque tout est décidé à l’avance !


    Le peuple a mille fois plus délibéré durant le dernier référendum de 2005, que le Parlement ne délibère depuis maintenant plus d’un siècle !

    Quant au peuple en colère qui fait tant frémir M. Rousseau, je ne saurais trop conseiller la lecture de cet excellent entretien avec l’historienne Sophie Wahnich. Un extrait :

    "Loin de confondre toutes les pratiques violentes, une approche pertinente des faits de violence doit distinguer classiquement entre violence exécutive, réprimante – en Révolution, en 1791-1792, l’usage par exemple de la loi martiale, de la violence législative qui fabrique une violence symbolique. Mais il s’agit aussi de distinguer l’émeute nouée à la revendication de résistance à l’oppression, du massacre noué au « silence des lois », et à l’ouverture d’un cycle de la vengeance. Cette vengeance, les anthropologues la considèrent comme la forme que prend la justice quand la société n’est pas unifiée mais qu’elle vise à le redevenir. Elle n’est pas une forme dégradée de la justice pénale, mais la forme de justice à l’œuvre dans des sociétés scindées en deux groupes vindicatoires. Si la guerre est, dans sa forme défensive, une troisième institution de justice, elle ne vise que l’anéantissement du groupe ennemi. La vengeance publique vise, elle, la réconciliation sociale avec le groupe vindicatoire antagoniste dont la dette d’honneur et de sang doit être réduite pour pouvoir réunifier la société. La vengeance n’est pas une loi martiale."


  • 2 votes
    Erca 12 février 2012 21:18

    Je suis sûr que depuis qu’Etienne Chouard en a parlé ici et là, il y a une demande suffisante pour rééditer le bouquin. Je vais tenter de me renseigner pour voir ce qu’il en est.



  • 4 votes
    Erca 12 février 2012 16:33

    Effectivement, je viens de voir qu’il est épuisé, ce qui explique que vous ayez beaucoup de mal à le trouver... C’est franchement un scandale parce que c’est un livre qu’on devrait enseigner en cours d’éducation civique, très jeune, tant il est d’une importance majeure pour comprendre le régime politique dans lequel on vit (il est très pédagogique par ailleurs). J’ai réussi à le trouver facilement en bibliothèque universitaire parce que je suis étudiant, j’espère qu’on peut le trouver dans certaines bibliothèques municipales. Essayez de vous renseigner dans les grandes autour de chez vous si ce n’est pas déjà fait.


    En tout cas, il faudrait vraiment rééditer ce bouquin, ce serait une oeuvre de service public.


  • 7 votes
    Erca 12 février 2012 16:10

    Il faudra rappeler à Madame Polony que l’interdiction de la burqa en tant que telle est injustifiable d’un point de vue juridique et impossible d’un point de vue technique (comme il est impossible d’interdire le port de tout vêtement, quel qu’il soit) : seule l’interdiction globale de se masquer le visage peut l’être, mais sûrement pas en s’appuyant sur le principe de laïcité. En effet, celui-ci régit les relations entre l’Etat et les religions, mais absolument pas celles entre les citoyens et les religions. En revanche, on peut s’appuyer sur ce qui a permis de faire passer cette loi, à savoir les us et coutumes du pays, c’est-à-dire la même base sur laquelle on interdit de se promener nu en public.


    Sinon, je conseille à Madame Polony de lire l’excellent et incontournable ouvrage de Bernard Manin, les Principes du Gouvernement représentatif : il lui sera enseigné dès les premières pages que la réprésentation politique telle que nous la connaissons, fondée sur l’élection, a été pensée contre la démocratie, car elle est tout simplement incompatible avec ce régime politique. La "démocratie représentative" est un oxymore, un concept impensable quand on est rigoureux.



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    Erca 9 février 2012 02:01

    Je suppose que mon article est une preuve suffisante. A quelle adresse je vous envoie mes coordonnées bancaires ? ^^


    Mais j’avoue que ça a été dur. Il faut bien ça pour démasquer nos oligarques préférés.


  • 2 votes
    Erca 7 février 2012 22:03

    Quoi de plus naturel que de succomber à la force incroyable de l’appareil idéologique ? A nous de les tirer de là et de leur montrer qu’ils se trompent complètement s’ils comptent voter Hollande !



  • 8 votes
    Erca 7 février 2012 21:16

    En effet, nos chers médias de masse sont très peu enclins à relater la situation en Grèce, qui est en train de rejoindre le Tiers Monde, ni plus ni moins... Pour y remédier, l’excellent blog "Greek crisis" de l’anthropologue Panagiotis Grigoriou, relayé de temps en temps sur le site de Marianne.



  • vote
    Erca 7 février 2012 16:29

    Après quelques recherches rapides sur le net, il semble que les propos de Guillemin sur l’homosexualité et les pratiques incestueuses de Napoléon ne soient que des ragots.