Le tout petit progrès apparent dans ce discours en est-il un ? Haoues Seniguer propose
à juste titre d’employer le terme "musulmanophobie" pour parler de la
discrimination des musulmans, mais c’est après avoir conforté la confusion /
négation cultivée sur "l’islamophobie".
Pas
plus pour lui que pour les tricheurs imposant depuis des années ce terme pour
assimiler la crainte de l’islam à du racisme et/ou à de la xénophobie il y
aurait une quelconque raison de craindre l’islam : "l’islam n’a de
sens", pour lui, "qu’à travers les actions concrètes des musulmans in
situ".
Mais
la suite, même si le fond du discours est longuement et très minutieusement
enveloppé de manière séduisante "à la Ramadan", confirme que le
chercheur considère l’islam PAR NATURE, et non pas ici ou là "in
situ", comme tout à fait INCOMPATIBLE avec la culture et les traditions
françaises.
Ce faisant, il est plus honnête et plus franc que
Tarek Obrou. Et, sans le vouloir évidemment, il montre clairement le dilemme
des islamistes en milieu à conquérir quand celui-ci est attaché, comme la France,
à la démocratie, aux droits humains, à l’égalité des femmes et des hommes, à la
liberté religieuse : est-il plus efficace d’utiliser la dissimulation ou de
compter, en présentant la religion telle qu’elle est, sur l’aveuglement ou/et la
lâcheté des gouvernants du pays ?