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Quand j’ai parlé dans mon précédent message des effets secondaires négatifs des cures d’austérité dans les pays en crise de la zone euro qui font des dévaluations salariales pour remplacer la dévaluation de la monnaie devenue impossible, c’est prouvé par les chiffres de récession, de chômage et de fermetures d’entreprises. Pour ces dernières voyez cet article intitulé : Presse allemande : faillites record d’entreprises dans le sud de l’Europe (article du 16 juillet 2013) :
et « Record de faillites d’entreprises en Espagne » (article du 8 avril 2013) :
http://www.europe1.fr/International/Record-de-faillites-d-entreprises-en-Espagne-1475361/
La France a la chance que sa dette n’est pas encore attaquée par les marchés financiers mais ça devrait venir car elle a une économie marquée également par la désindustrialisation et un déficit commercial de plusieurs milliards d’euros chaque mois et bien sûr des dépenses publiques excessives. Pour ce qui concerne la désindustrialisation, voir cet article des échos du 8 octobre 2013, citation : L’industrie manufacturière a enregistré 17.000 pertes NETTES d’emplois sur les huit premiers mois de 2013 contre 14.000 sur la même période en 2012 et près de 140.000 depuis le début 2009.
La France est en désindustrialisation marquée depuis qu’elle rentré dans l’euro, plus précisément depuis que l’euro s’est mis à s’apprécier considérablement sur les marchés financiers dans la période 2002-2008. Le dernier excédent commercial de la France remonte à l’année 2003, depuis elle est tout le temps en déficit. On n’a pas attendu la crise de 2008 pour que ça commence à aller mal en France. Une monnaie trop chère, des coûts salariaux excessifs, une absence de spécialisation dans le haut de gamme, pourquoi la France resterait-elle une zone de production, ce qui devrait pourtant être le cas pour qu’elle évite d’aller dans le mur, avec l’impossibilité d’arrêter la progression de l’endettement en raison de la perte de croissance potentielle occasionnée par les fermetures d’entreprises et les suppressions d’emplois.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Balance_commerciale
S’agissant de la crise de 2008 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_bancaire_et_financi%C3%A8re_de_l’automne_2008
L’économiste italien claudio borghi aquilini, favorable à la sortie de son pays de l’euro, a établi une comparaison entre l’Italie et le Royaume-Uni en disant qu’en gros, en 2008, ces deux pays avait le même taux de chômage, que le Royaume-Uni dont l’activité principale, à l’époque, était la finance, à la différence de l’Italie, aurait dû être plus gravement affecté par la crise que cette dernière, mais que ça n’a pas été le car le Royaume-Uni qui avait la souveraineté monétaire, avait pu dévaluer sa monnaie de 30%, faire des « Quantitatives Easing », etc. Aujourd’hui le Royaume-Uni même si sa situation demeure délicate à un taux de chômage de plusieurs points inférieurs à celui de l’Italie.
La nocivité de l’euro est démontrée par les chiffres, même si ceux qui veulent en sortir, le FN notamment, sous-estiment la difficulté concrète à pouvoir le faire. Ils devraient mieux étudier la question. Autrement ça se passera mal.
L’idée du FN de sortir de l’euro est bonne, mais la mise en œuvre concrète de la mesure risque de s’avérer catastrophique si elle n’est pas faite correctement. En particulier, un référendum sur une sortie de l’euro proposé par le FN est irréaliste car l’économie française souffrirait énormément pendant la période de référendum, sauf si le résultat du référendum est escompté favorable au maintien de la France dans l’euro. Sinon dans le cas contraire et dans la perspective d’une dévaluation inévitable du franc par rapport à l’euro, il y aurait des fuites des capitaux qu’on peut certes essayer de maîtriser, des ventes massives des actifs français sur les marchés financiers, un rationnement du crédit, éventuellement un blocus monétaire organisé par la BCE des banques françaises qui voudraient s’alimenter en euros, comme celle-ci l’a déjà fait pour Chypre, une quasi-impossibilité de l’Etat de lever de l’argent sur les marchés financiers s’il en a besoin :
C’est pourquoi certains économistes évoquant la situation de pays en crise voulant sortir de l’euro ont indiqué qu’il leur fallait agir vite et sans prévenir. Je n’entre pas dans les détails. Quant au protectionnisme : Attention il ne peut pas y avoir aucun protectionnisme en droits de douane vis-à-vis de l’Allemagne et d’autres pays de la zone euro car ils en feraient autant, et très peu de protectionnisme pour l’extérieur de la zone euro. La souveraineté monétaire avec un taux de change adapté à l’économie française et la possibilité retrouvée de monétiser la dette publique et de soutenir l’économie par l’action de la banque centrale, étant les principales protections retrouvées. Ça n’enlèvera pas la nécessité, évoquée constamment aujourd’hui, de réduire les dépenses publiques pour abaisser les prélèvements obligatoires, notamment ceux touchant les entreprises. On pourra toutefois le faire avec la souveraineté budgétaire avec moins d’effets secondaires négatifs qu’en restant dans l’euro, mais il y en aura. Cela dit l’utilité de retrouver la souveraineté monétaire n’est pas contestable pour la France comme pour l’Italie, compte tenu de leur situation présente. Voyez :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=73092
http://www.youtube.com/watch?v=gu7IY7VveHs&feature=youtu.be
Ce n’était pas la première fois que Nicolas Dupont-Aignan se faisait ridiculiser par Canal+. Cela lui était déjà arrivé le 18 Janvier 2012. Voyez la vidéo suivante :
http://www.eteignezvotreordinateur.com/dupont-aignan-ridiculise-par-denisot-au-grand-journal-video/
Quand Ariane Massenet lui a dit avec image à l’appui « Le franc tireur « petit » mais souverain dissident de droite qui se rève en grand Charles, est-ce que cela vous représente bien globalement ? Il a immédiatement compris qu’on allait encore essayer de se payer sa tête. Il a réagit avec une certaine brutalité et on ne peut pas le lui reprocher. Canal + applique des méthodes à l’américaine pour ridiculiser les adversaires du système en place. Dernière les journalistes qui ne sont que des exécutants il y a probablement des intérêts financiers qui ont estimé qu’ils pourraient perdre de l’argent si des solutions alternatives comme celles de Nicolas Dupont-Aignan étaient appliquées. Donc il leur faut combattre ces propositions par tous les moyens avant qu’elles ne se développent dans l’opinion publique, notamment en ridiculisant ceux qui les portent.
Alors pourquoi, en ce moment, il n’y a que la zone euro qui soit référencée comme Titanic en train de couler ? Pourquoi le Japon et les Etats Unis qui sont globalement encore plus endettés que la zone Euro ne sont pas dans le même cas. La question demeure : est-ce qu’il est pertinent ou pas qu’une monnaie soit liée à la souveraineté d’une nation, en particulier pour permettre la monétisation de la dette ? Je vois que Standard & Poor’s vient de confirmer vendredi la note AAA du Royaume-Uni assortie d’une perspective stable. Il s’avère que le Royaume-Uni a une monnaie nationale. Il n’est pas de la zone euro comme on lui avait proposé de l’être.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E8FD5UT20120413
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