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Commentaire de ffi

sur Eric Zemmour, "une supercherie française" ?


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ffi 13 septembre 2010 12:58

Délire multiculturel fabriqué par la fondation Saint-Simon

extraits : La face cachée de la fondation saint-simon (par Denis Bonneau).

Pierre Rosanvallon fut « l’éminence grise » d’Edmond Maire à la CFDT, puis le conseiller de Jacques Delors. Il détient une place clé dans les réseaux saint-simoniens ; il représente la Fondation au comité directeur du Club de la Haye.

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Alain Minc, proche allié de Roger Fauroux, est le trésorier de la Fondation... Il coordonne l’écriture du rapport La France de l’an 2000 (Commissariat au Plan), commandé par Édouard Balladur dont il est l’un des soutiens les plus influents.

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La Fondation Saint-Simon revendique son rôle de liaison entre les intellectuels de la « deuxième gauche » et les patrons de nombreuses entreprises publiques et privées. Cette vocation se traduit par la présence de François Furet et Pierre Rosanvallon au conseil d’administration de Saint-Gobain. Une telle alliance entre les technocrates de la fonction publique ou de l’entreprise et les élites culturelles donne une forme nouvelle au « rêve politique » de la « Troisième voie » incarnée dans les années 60 par le club Jean Moulin [15].

Les saint-simoniens sont des hauts fonctionnaires de la planification (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des journalistes médiatiques (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel et Jacques Julliard du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July et Laurent Joffrin de Libération), des stars de la télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent), des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des patrons d’entreprise et des banquiers (Francis Mer, directeur général d’Usinor, Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette) et bien sûr des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), etc.

Jouant sur la connivence des élites, les membres de la Fondation Saint-Simon sont en mesure d’échanger des services symboliques et matériels. Les patrons viennent discuter avec les philosophes en vogue et financent les activités de la Fondation, dont les fonds sont exclusivement privés. Les membres donnent une cotisation symbolique (500 francs en 1997) ; la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la SEMA, le Crédit local de France, la banque Wormser, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 productions, Cap Gemini Sogeti [16] financent les déjeuners et publications de la Fondation Saint-Simon (soit un budget de 2 500 000 francs).

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En réalité, dès sa création et probablement à l’insu de la plupart de ses membres, la Fondation Saint-Simon est organiquement articulée aux réseaux atlantistes. Elle adhère en effet à un réseau de fondations animé par la CIA, puis indirectement par la National Endowment for Democracy : le Club de La Haye.

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En 1982, la Fondation Saint-Simon à peine créée, reçoit le Club de La Haye à Paris. Deux thèmes sont abordés : le chômage et la société multiculturelle. Les réunions suivantes auront pour objet : le sens du travail (Bunnik, 1983) ; favoriser l’excellence à l’université (Londres, 1983) ; l’émergence de la société multiculturelle en Europe (Bruxelles, 1984) ; l’excellence contre l’égalitarisme dans les sociétés multiculturelles (Jérusalem, 1986) ; les implications de la croissance de la population mondiale (Athènes, 1991) ; la société civile (Séville, 1992) ; le financement de l’enseignement supérieure et de la recherche (Londres 1993) ; etc. On devine là la matrice de la rhétorique saint-simonienne où la société multiculturelle se substitue à la laïcité et où l’équité remplace l’égalité, pour ne citer que quelques exemples.

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Bref, l’Empire pour s’étendre au maximum, voulu se montrer monde en miniature. Il lui fallait démontrer la possibilité de coexistence des populations en substituant leurs rapports culturels par des rapports uniquement marchands. D’où l’ingénierie sociale poussée par la Fondation-Saint-Simon (petite maille d’un grand filet), promouvant le concept de société multiculturelle et créant les associations antiracistes en tout genre.

Il est amusant de voir Giesberg - ayant participé à cette ingénierie sociale dont il connaît tout le caractère fabriqué, être si tolérant des remarques de Zemmour... Les élites semblent avoir compris qu’un société multiculturelle tend à dégénérer en tour de Babel et qu’une société fondée exclusivement sur le lien marchand entre individus n’est pas propre à permettre le progrès.

Bref, l’élite semble rétro-pédaler, mais le peuple, encore tout subjugué des sophismes qu’ils ont eux-même lancé dans l’opinion ne les suit plus...

Qu’ils soient punis de leur incompétence, pourquoi pas, mais cette punition ne peux pas être de rayer une culture de 1500 ans d’histoire de la carte de l’humanité (la culture Française). Cette culture, ils n’ont cessé de la mépriser et de la dévoyer.


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