Paul Quilès ne se grandit pas en prétendant qu’il ne fallait pas juger Ben Laden. La justice n’est pas affaire de "justiciers" mais de juges. Obama s’est "fait justice" en empêchant qu’elle soit rendue.
La joie des new-yorkais à l’annonce de la mort d’un homme peut peut-être se comprendre, elle n’en est pas moins une réaction barbare face à la barbarie : le prix Nobel de la Paix a préféré la mort d’un homme à son jugement puisqu’il n’a même pas fait allusion au relatif échec de cette opération. Il semble même que Ben Laden a été abattu alors même qu’il n’était pas armé selon les propres dires de la Maison-Blanche.