Il y a deux sortes de vérités :
Les vérités de raisonnement, qui sont nécessaires et dont l’opposé est impossible.
Les vérités de faits, qui sont contingentes et dont l’opposé est possible.
Leibniz, Monadologie.
.
L’économie est le royaume de la contingence. On ne saurait déterminer totalement son évolution par le raisonnement. On peut certes y trouver des corrélations statistiques, mais il existe toujours des exceptions : c’est la raison pour laquelle les débats entre économistes d’avis différents donnent lieu à des empoignades sans fin et à des querelles des chiffres...
.
L’’économie a une finalité et elle cherche les moyens d’y parvenir, à partir d’un monde fluctuant. Par conséquent, elle doit partir du monde réel, qui est contingent. L’économie est donc totalement différente des sciences exactes, comme les mathématiques, qui, elles, partent d’axiomes pour déduire ce qui sera nécessairement vrai et qui n’ont pas d’autres finalités.
.
Simuler le monde économique - en admettant qu’une telle duplication soit seulement possible - pour en "déduire" sont futur est négliger une chose importante : les finalités économiques sont inaccessibles à un ordinateur, aussi puissant soit-il. L’informatique n’est pas pertinente ici, car l’économie a une dimension morale et politique (c’est une science morale et politique).