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Commentaire de Gu Si Fang

sur Une introduction à la liberté


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Gu Si Fang 26 janvier 2012 14:27
C’est le genre de voeu pieux qui commence avec les meilleurs intentions du monde et se termine dans un bain de sang. S’il est "immoral" de vouloir priver les autres de ce que l’on possède, ils peuvent légitimement nous contraindre à le partage et nous punir si l’on obéit pas. Comme la pénurie est la loi du genre dans les régimes collectivistes, les gens essaient fatalement de s’approprier quelques miettes en cachette, et finissent emprisonnés comme des sociaux-traîtres. Si vous pensez que je caricature, lisez par exemple Rithy Panh sur le Cambodge ou Götz Aly sur l’Allemagne nazie. Si l’on remonte plus loin dans le temps, la propriété collective a été mise en oeuvre dans des monastères où elle fonctionnait correctement parce que ce sont de petites communautés où les gens se connaissent tous et se satisfont de peu. Mais même là, la dérive décrite plus haut s’est produite avec des sectes plus larges comme les anabaptistes à côté de Münich.

Retenez ceci : le fort peut toujours défendre les biens qu’il a acquis (honnêtement ou pas), le droit de propriété ne lui apporte pas grand-chose. La propriété privée protège le faible qui, sans elle, n’a pas les moyens de protéger ce qu’il a produit : ce sont les paysans chinois pillés et massacrés par les seigneurs de la guerre, les agriculteurs côtiers qui subissaient des raids normands arrivant par la mer, etc. etc.

Sur l’égalité vs. liberté, je recommande un texte réédité par l’Institut Coppet : Réflexions sur l’égalité, de Jacques Necker (Google est ton ami).

Cdt

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