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Commentaire de papone

sur Jean-Luc Mélenchon, la défense et... le nouvel ordre mondial ?


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papone papone 5 avril 2012 11:06


(Suite)

Donc :
- au moment ou Mélenchon vote le texte du parlement européen, on peut légitimement penser que Kadhafi réprime violemment une tentative de révolution semblable à celles de Tunisie ou d’Egypte. Difficile de rester les bras croisés à ce moment là.

Remettez vous dans le contexte, on est après l’affaire Alliot Marie, la France s’est ridiculisé en soutenant Ben Ali... 

 
- il est opposé dés le début à une intervention militaire, cf. intervention du 3 mars. Il vote un texte destiné à mettre la pression sur Kadhafi et surtout il vote un texte qui laisse les rênes à l’ONU. (L’ONU peut aussi permettre de freiner des velléités guerrières de l’OTAN, cf. Syrie et les oppositions russe et chinoise.)


- le vote au parlement européen a de toute façon une importance négligeable. Ce sont les votes à l’ONU (et les abstentions) qui ont été déterminants. 


- au delà du vote de l’ONU, l’esprit de la résolution 1973 a été totalement violé. Difficile, à ce propos, de savoir si les pays abstentionnistes ont été dupés ou s’ils ont délibérément lâché Kadhafi.


Conclusion :
On peut penser que Mélenchon a eu tort de croire encore en l’ONU. En revanche, on ne peut pas honnêtement l’accuser d’avoir soutenu l’intervention militaire de l’OTAN en Libye.

La clé est la suivante : croit-on possible l’instauration d’un droit international, élaboré et appliqué dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies ?

Si la réponse est oui, on a rien à reprocher à Mélenchon sur l’affaire libyenne.

Si la réponse est non, on est en droit de considérer qu’il a eu tort de voter le texte du parlement européen.


Si l’ONU vote une résolution ambigüe, Mélenchon n’y peut rien. Si ensuite l’OTAN détourne cette résolution, ça n’est pas non plus de sa responsabilité.
Jusqu’à preuve du contraire, il n’a la main ni sur le conseil de sécurité de l’ONU ni sur le commandement militaire de l’OTAN.


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