Dans un tout autre style... "Prêt à jeter - Obsolescence programmée"
(à voir absolument pour ceux qui ne connaissent pas)
.
L’obsolescence programmée (aussi appelée « désuétude planifiée »)
regroupe l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou
d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement.
La
demande ainsi induite profitera au producteur, ou à ses concurrents —
ce qui explique certains cas de cartels. Le secteur bénéficie alors
d’une production plus importante, stimulant les gains de productivité
(économies d’échelle) et le progrès technique (qui accélère
l’obsolescence des produits antérieurs).
Cette stratégie n’est
pas sans risques : elle implique un effort de recherche et
développement, n’allant pas toujours dans le sens d’une amélioration du
produit. De plus, elle fait courir un risque à la réputation du
fabricant (son image de marque) ; enfin, elle implique un pari sur les
parts de marché futures de la firme (sur les produits de remplacement).
Cette
stratégie a également un impact écologique direct. L’obsolescence
programmée visant la surconsommation, elle est la cause d’un surplus de
déchets, indépendamment de l’état de fonctionnement effectif des
produits techniques mis au rebut ou de l’état d’usure des objets
d’usage. Les circuits de recyclage ou de conditionnement des matières
plastiques et des métaux, en particulier, ne prennent pas en charge le
stockage des déchets informatiques, malgré l’abondance de matières
premières de valeur qu’ils peuvent contenir (fer, aluminium, mais aussi
tantale pour les condensateurs et métaux rares, etc.). L’exportation en
masse de déchets des pays de grande consommation vers des zones
géographiques où le stockage est négociable à moindre coût est d’autant
plus problématique et expose classiquement les pays receveurs à des
pollutions spécifiques sur les sites de décharge de grande envergure.