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Commentaire de Elisa

sur Vincent Coussedière :”Le populisme, c'est le retour du refoulé des peuples”


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Elisa 16 juin 2012 18:11

Cette analyse du populisme noie vraiment le poisson.
On oublie ici l’essence même du concept qui est très fortement corrélé à son origine et à son usage.
Personne ne revendique être populiste foncièrement. Quand Mélenchon défend le populisme, ce n’est pas parce qu’il y adhère mais pour prendre le contre-pied de ceux qui l’accusent de l’être.

Le populisme, c’est une manière de discréditer le peuple qu’on accuse d’être foncièrement attaché à des préjugés "anti-libéraux", réactionnaires voire racistes. Sans les élites, les peuples seraient voués à l’intolérance ou à l’anarchie.

Ainsi le populisme est une sorte de bric-à-brac qui permet de mettre ensemble ce qu’on appelle les extrêmes, aussi bien à gauche qu’à droite.

 Cela permet à ceux qui dénoncent le populisme de s’approprier le privilège de la raison, de l’humanisme et de l’intelligence .

On retrouve ici une vieille idée récurrente dans l’histoire : le peuple n’est jamais adulte. Il lui faut être constamment éduqué comme si le peuple ne quittait pas réellement l’enfance.

La souveraineté du peuple est un beau principe à condition d’en limiter son exercice.

De nombreux exemples prouvent que si le peuple vote "mal", on peut passer outre. Et l’argument le plus souvent cité est l’incapacité quasi congénitale du peuple à se gouverner.


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