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Commentaire de Karvok

sur Décroissance et relations internationales : institutions et relations nord-sud


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Karvok 7 juillet 2012 11:17

J’ai surtout appris la simplicité volontaire en squat. L’accumulation de marchandises est sinon impossible, du moins délicate, puisqu’il faut changer de squat régulièrement, où faire face à des expulsions inopinées (illégales soit dit en passant). Récup de meubles, de matelas, de nourritures, d’ordis, etc. Ca permet aussi de redéfinir ses besoins individuellement et collectivement. Par exemple je n’ai pas besoin d’une bête de course juste pour aller sur internet, mais cette bête de course peut être utile pour un atelier montage d’images et vidéos, ou un casque hors de prix est un luxe, mais sera utile aux musiciens. Il y a une mise en commun dans le squat, voir en intersquat ou avec les voisins, en somme une vie communautaire.
 
Je trouve regrettable que la décroissance se tourne vers des autorités (l’Etat, l’Europe) pour faire appliquer son programme. Il s’agirait plutôt d’une simplicité imposée. C’est une dérive qui ne date pas d’hier, mais qui se concrétise dans ce fichu parti pour la décroissance. Je me rappelle d’un article dans le journal : "La décroissance sera-t-elle autoritaire ?" où les trois intervenants répondaient plus ou moins oui, à des degrés divers, ce qui m’avait fortement déplu. A ce sujet la citation me semble fort à propos : « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. » Einstein
 
Une petite erreur sur l’uranium par contre, il en reste en France. Mais il est nettement moins chère de l’exploiter en Afrique, et permet de conserver une réserve stratégique en cas de pépin, de révoltes (Areva multiplie son nombre d’exploitations pour éviter ces désagréments, comme récemment l’attaque par des touaregs, dont toute l’eau est pompée pour les mines).
 
Une idée qui me plait bien ces derniers temps, ce serait d’abattre le secret industriel. Au lieu de priver les autres d’une recette, la partager volontairement, les encourager à la réutiliser, à l’améliorer, à la seule condition de la repartager librement avec les autres. En somme, l’esprit des logiciels libres appliqué à la production. Ca nous sortirait en partie de l’esprit de compétition, briserait les monopoles, permettrait d’accroitre les connaissances, que tout un chacun un minimum intéressé puisse reprendre les bonnes idées. Ainsi plus besoin de donner charitablement des médocs en Afrique, ils pourront les produire eux même. C’est un peu ce que fait la Chine, sans autorisation (comme certains téléchargent illégalement de la musique au lieu de se contenter de la musique libre).


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