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Commentaire de Gaspard Delanuit

sur François Asselineau vs Alain Malégarie : « Quelle Europe aujourd'hui ? »


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Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 15 mai 2013 21:12

Malégarie pense que la mondialisation impose de former de gros blocs, en particulier de gros blocs monétaires. Il ne croit plus aux nations, mais aux continents. Pour lui, si l’Europe va mal c’est parce que’il n’y a pas assez de gouvernance européenne, entendez par là que c’est pour lui ce qui reste des pouvoirs politique nationaux qui pose problème. On ne doute pas qu’il envisage de tout faire pour se débarrasser des résistances nationales. Son modèle est les USA, il pense donc que les Etats Unis d’Europe seraient la solution. Il ne voit pas que c’est au contraire ce programme mis en oeuvre depuis 70 ans qui constitue le problème, et que la véritable richesse de l’Europe serait au contraire une pluralité d’Etats-nations pouvant à volonté s’unir sur des accords et des projets ponctuels ou au contraire se différentier et conserver leur autonomie politique et monétaire (ce que les Etats des USA ne peuvent pas). 


Pour Asselineau, l’organisation politique doit correspondre à un entité spirituelle réelle, sinon elle ne peut pas être l’expression de la souveraineté populaire. Il n’y a aucune unité spirituelle européenne : nous ne parlons même pas la même langue. Les billets de banque européens n’ont pas de visage, parce que les administrateurs de la finance européenne n’ont pas trouvé un seul visage universellement européen. Quelle belle union ! Voilà pourquoi l’Euro est une abstraction, et la construction européenne une construction abstraite. Or, le réel vient toujours à bout de toutes les abstractions. 

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