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Commentaire de Flifuche

sur Une histoire de censure, épisode 18


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Rounga Flifuche 31 juillet 2013 09:36

Je fais remarquer que dès le début j’ai affirmé ma répugnance envers toute forme de pouvoir. La peinture "terrorisante" que j’en fais (et effectivement elle l’est) explique ce mépris. Par conséquent, si je noircis le tableau un peu trop, ça ne fait que faire de la contre-pub en plus pour le pouvoir, ce qui ne devrait pas déplaire à un anarchiste.
Tu me cites à juste titre l’exemple de "quelques personnes libres et responsables qui, en coopération, décident d’organiser leur vie à l’échelle par exemple de leur quartier". J’avoue que tu tombes assez juste, car ce type de gestion de l’espace citoyen est par nature égalitaire : personne n’a ni plus ni moins de pouvoir qu’un autre, puisque la coopération implique que chacun participe de bonne volonté, sans forcer quiconque ni être forcé par un autre. Pour en revenir à ce que je disais un peu plus haut, il s’agit là d’un rapport de force parfaitement équilibré, et on peut dire que c’est le meilleur antidote contre les effets pervers du pouvoir dont j’ai fait une peinture accablante. Je crois en fin de compte que tu es plus d’accord avec moi que tu ne l’imagines.

Je te réponds quand même sur Soral : bon, tu as vu, Soral je l’aime bien. Je trouve que ses points de vue sont pour la plupart intéressants, je trouve qu’il fait preuve d’un certain courage, et la rusticité de son caractère ne me dérange pas. Je dirais même qu’il m’a influencé, en bousculant les préjugés que j’avais sur certains sujets, et en me proposant des points de vue alternatifs sur d’autres. Je lui dois donc un certain nombre de choses, et il ne faut pas compter sur moi pour le renier. En revanche, ça me dérange beaucoup plus quand je vois ses disciples cybernétiques se prendre pour Soral, imiter ses tics de langage, reprendre aveuglément toutes ses lubbies, avec un talent bien inférieur à celui de leur Maître. Ca me fait chier, parce que du coup quand tu défends un peu Soral sur le net, on te confonds avec ces gars-là et il faut faire preuve de patience pour avoir un peu de crédibilité. Soral a-t-il créé consciemment ces inquiétantes émules, ou alors est-ce son magnétisme qui le dépasse (on ne peut lui nier un charisme et un talent oratoire particulièrement développés) et qui produit malgré lui ce genre d’individus ? Je ne saurais dire. Mais à sa décharge je remarque que Soral a toujours engagé ses auditeurs à lire et à se cultiver plutôt qu’à regarder des vidéos. On ne saurait lui reprocher ça.

Enfin, je veux bien admettre que l’individu est plus important que l’idéologie. Tu as raison sur ce point. On remarque d’ailleurs souvent que les personnes s’accrochant le plus aux idéologies ont des individualités sans relief, sans saveur, sans profondeur. Et d’ailleurs Soral ne dirait pas le contraire, puisqu’il met toujours en relation ses analyses avec son vécu et son parcours personnel. En ce qui concerne le fait de "se livrer à nu", je trouve qu’il a suffisamment parlé de sa jeunesse de dragueur, avec l’honnêteté de n’en pas taire les aspects minables et glauques. N’oublions pas l’épisode de Poupeto le chien, fort émouvant bien que comique. (Et "Chute !" je l’ai pas lu)


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