Jean Bricmont :
« On me répond parfois
que le problème n’est pas la liberté d’expression-bande de faux culs !
Bien sûr que ce l’est. Les lois antiracistes (ou celles, plus surréalistes
encore, qui condamnent la "négation de l’histoire") ont permis aux
associations du même nom de faire poursuivre quantité de gens devant les
tribunaux, tant "à gauche" (Siné, Mermet, Morin, les appels au
boycott d’Israël) qu’à "droite" (Le Pen, Gollnisch, Faurisson) et
bien d’autres. On met au pilon, sur demande de la Licra, des livres. Un député
"centriste" propose d’interdire par la loi le geste de la quenelle.
Et il n’y a pas de problème de liberté d’expression ?
Quand j’en parlais à mes
amis, on me répondait que, bien sûr, c’est terrible, mais que ce n’est pas le
"vrai problème" : le vrai problème, c’est la lutte des classes,
l’impôt sur les riches etc. Je crains fort que ceux qui raisonnent ainsi
n’arriveront jamais à rien-si on est
incapable, que ce soit par opportunisme ou impuissance, de défendre les droits
les plus fondamentaux de ses propres concitoyens, on ne va pas non plus changer
les choses dans l’ordre socio-économique. Qui peut le plus, peut le moins.
Les gens qui croient qu’ils
vont faire la révolution mais qui acceptent qu’une secte fanatique et ultra
minoritaire détermine ce qu’on peut voir au théâtre ce soir se font, à mon
avis, de graves illusions. La défense du
côté progressiste des constitutions démocratiques passe avant la révolution. Et
il y a des choses qui passent avant tout engagement politique, comme la défense
de la vérité, de la justice et de la dignité humaine ».
PS : J’espère vraiment que cette descente de
police à Méta tv, que l’on peut aimer ou pas , mais que moi j’ apprécie
beaucoup , est un canular !