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Commentaire de LoQi

sur Ici Londres - François Asselineau


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Loki LoQi 4 avril 2014 12:47

Bonjour Nora, bonjour PeQase, oui je rejoins l’axe de par delà le bien et le mal smiley
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J’espère que la majorité des Suisses sont conscients de ce que tu dis !

(ceux que j’ai côtoyé à l’époque voulaient l’europe, et râlaient contre les bourbines qui ne voulaient pas)

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Il y avait effectivement lors de la première votation beaucoup de suisses, principalement employés, patrons ou fils de patrons d’entreprises internationales, étudiants à l’epfl ou des écoles d’ingénieurs qui étaient pro europe pour des raisons mercantiles et en proie à un enthousiasme un peu hâtif, ce qui peut se comprendre vu le contexte de l’époque où la confiance en un avenir prometteur était encore de mise. Une anecdote, qui pourrait aider à une estimation un peu floue mais qui donne une idée de la proportion, en milieu principalement rural, comme le Valais, je faisais partie d’un groupe de métal, nous étions 5, le bassiste et le batteur, deux frangins étaient fils de patron d’entreprise familiale avec ambitions internationales, moi et les deux autres, issus du milieu ouvrier et paysan, nous trois avons voté non à l’europe, les deux frères oui, ce qui a donné lieu à des joutes verbales mémorables entre nous, prises de bec et autres divergences idéologiques qui m’ont fait quitter le groupe.

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Les deux frères ont rapidement déchanté quand le père à la retraite a laissé le soin aux actionnaires de gérer l’entreprise, juste avant que le premier des frères rejoigne l’entreprise à la fin de ses (longues) études, l’entreprise fut vendue au japonais, le premier des fils au lieu de prendre la tête de l’entreprise créée par son père s’est vu reléguer à un rôle subalterne, l’obligeant à aller travailler lui et sa compagne d’abord, à Zürich, puis au Luxembourg, puis Francfort, il a donc goûté aux joies tant louées par lui peu de temps auparavant de la mondialisation et ses délocalisations. Depuis il a revendu ses parts (fort cher) est revenu en Valais, viens d’avoir un enfant, à 40 ans passés et a construit un chalet en altitude, pas loin de la BAD de San Giorgio, il est maintenant anti européen aussi, 20 ans après nous. Une sorte de fils prodigue sur le retour smiley.

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Il y en a toujours évidemment une toujours trop grande à mon goût frange de la population suisse pro europe, dont des étudiants, mais au vu de la tournure des évènements, ils sont de moins en moins nombreux, le temps étant plutôt à la prudence et à une sorte de "repli sur soi" histoire de comprendre un peu ce qu’il se passe, plutôt que se ruer sur les promesses d’un avenir radieux de la part des chantres de l’union européenne, la méfiance est de mise, et heureusement, car ce n’est qu’avec prudence et recul que l’on peut prétendre à un minimum de sagesse.

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Excellent les russes qui virent leurs parasites à coups de pieds au cul, quand la diplomatie et l’enfumage de la novlangue ne fonctionnent plus, c’est le seul langage efficace, et je rêverais de voir les français faire de même avec les sauterelles de l’elysée. Peut être que les russes n’ont pas la patience française smiley Mais ça devrait se finir comme ça, sans aucun doute, quand l’illusion du pouvoir des urnes se sera dissipé. La 1question est de savoir si les botteurs de culs d’aujourd’hui seront meilleurs que les bottés du cul d’hier, et combien de temps tiendront ils avant de se faire éjecter à leur tour. Le problème est plus profond qu’une histoire de personnes finalement, c’est le système dans sa manière de fonctionner qu’il faut changer radicalement pour avoir une chance de voir l’humanité s’élever et avoir l’occasion de développer son potentiel pour le meilleur plutôt que le pire. 


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