Jean Bricmont sur facebook :
« Si on accepte le
principe (je parle de principe) d’interdiction préalable d’un meeting pour
délit d’opinion, alors l’arbitraire le plus total est légitimé.
Si par contre, on
interdit préalablement un meeting pour risque de troubles à l’ordre public,
uniquement pcq des contre manifestants se proposent de créer de tels troubles,
alors toutes les opinions impopulaires seront de facto interdites. Il suffira de
trouver des nervis, antifascistes par ex, pour créer la menace de troubles.
Les gens de gauche ou d’extrême gauche qui seraient
tentés de se réjouir pcq la mesure d’interdiction est prise "contre des
fascistes" devraient se rendre compte que ces mesures arbitraires seraient
utilisées contre eux si jamais le pouvoir les considérait comme dangereux.
Le meilleur argument
contre l’invocation de trouble à l’ordre public pour interdire le meeting de
Laurent Louis, c’est qu’il n’y a aucun trouble de la part des participants même
lorsque le meeting est dispersé violemment par la police. C’est la même chose
lors des spectacles de Dieudonné.
L’argument des "démocrates" ne tient
pas la route.
La question pour moi n’est pas de savoir si on
"aime" L Louis et ses invités ou si on aime les spectacles de
Dieudonné ou si l’interdiction du meeting "fait de la pub" à L Louis, mais
si on aime le fait que des groupuscules puissent imposer leur loi à nos hommes
et femmes politiques en violation de tous nos principes juridiques.
Et cela, c’est ce
que je n’aime pas
Comme me l’a fait
remarquer un ami français, le clivage
aujourd’hui est entre ceux qui défendent les libertés et ceux qui veulent les
supprimer au nom de leurs soi-disant "valeurs". »