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Commentaire de ffi

sur Démocratie : l'origine politique d'un mot


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ffi 8 juin 2014 18:09

Logan :
Cela dit il est vrai qu’un certain nombre de nos concitoyens [...] s’abaissent à voter [...] pour l’idée qu’ils se font de ses compétences [du candidat] à travers ce qu’en véhiculent les médias.
 
Mais comment voulez-vous avoir une idée des compétences de quelqu’un que vous ne connaissez pas personnellement, si ce n’est par ce qu’en disent les médias ? Tout choix se fait à partir des informations dont on dispose. Qui contrôle l’information, contrôle les choix...
 
Machiavel :
Oui, la démocratie n’est possible qu’à petite échelle, entre gens qui se connaissent, et sur les sujets qu’ils connaissent.
 
C’est la raison pour laquelle la "trinité" du droit de l’ancien-régime était plutôt bonne,
- une loi divine, loi générale et imprescriptible (ne pas voler, ne pas tuer,...etc)
- des lois d’états, dispositions de politique particulières, réglant les relations entre les diverses communautés du royaume.
- des coutumes, issues d’accords au sein des communautés locales.
 
Le lieu de la "démocratie" est local, au niveau de la coutume.
 
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une loi d’état, qui se prend pour loi divine et qui veut régler en même temps toutes les coutumes (abolies à la révolution, dont la démocratie directe des Escartons...).
 
Par exemple, prenez l’incendie à Aubervilier qui a eu lieu récemment. Le maire, Pascal Beaudet, dit qu’il faudrait faire une loi générale pour pouvoir agir dans ces situations-là. Mais pourquoi faire une loi générale pour régler des situations particulières ? La politique, ce n’est pas "pondre" des lois générales, mais régler les situations particulières dès qu’elles se présentent. Dans un tel cas, le maire devrait donc pouvoir convoquer les divers parties en désaccord, ici, locataires et propriétaires et les faire s’accorder pour résoudre concrètement le problème.
 
Aujourd’hui, les problèmes quand ils se présentent ne sont pas résolus. Il faut d’abord que le gouvernement de l’État s’en saisisse, qu’il dépouille le problème de tous ces caractères particuliers pour en faire une loi générale, laquelle devra être appliquée ensuite simultanément partout dans l’état. Le temps du processus, la situation a tout le temps d’empirer. D’ailleurs, au pire, à la fin, la généralité tirée du cas particulier ne permet même plus de régler le problème en question...


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