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Commentaire de gogorat

sur Décroissance & Liberté - Chapitre 4 : Vivre libre ou subir ?


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gogorat 12 octobre 2014 11:27

 
 Attention à ne pas jeter le bébé (l’idéal démocratique) avec l’eau du bain (le système de pouvoir établi) avec ce ressenti de "dictature de la majorité" !

 Si JJ Rousseau a écrit "du contrat social" c’est bien qu’il n’en est pas resté au mythe du "bon sauvage". Pour se civiliser voilà la clé démocratique qu’il suggère :
"Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant. " Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution."

 Dès lors, par intérêt collectif autant que personnel bien compris individuellement il ne saurait être question de contraintes subies, de la part d’un pouvoir (même faillible) que chacun pourrait accepter en son for intérieur comme moralement légitime.

 C’est le processus de légitimation qui détermine la nature du pouvoir officiel établi. Tout régime, quel qu’il soit (même dictatorial) établit une légitimité officielle : unique et plutôt clairement définie ou définissable.
 Pour l’individu, le hic ressenti, se situe dans l’écart entre
- sa conception individuelle de légitimité morale (conception qui ne saurait être absolue - et restera fatalement au moins aussi multiple que la population ... et plutôt floue )
- et l’unique et procédurière légitimité officielle bien arrêtée.

 Alors par quelle légitimation déterminerait-on ou laisserait-on se faire préciser des "principes présidant à l’établissement de la loi" ?
 Cela ressemble au serpent qui se mord la queue : car pour résoudre cette question de façon démocratique il faudrait avoir déjà établi (sans consensus ???) un régime démocratique !


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