Je suis tout à fait d’accord avec cette phrase également, figurez-vous. Cependant n’en profite-t-il pas pour dire que c’est mal et condamner cette attitude ? C’est là que je ne suis plus. Non parce que je suis pour la torture, mais parce que sous couvert de bons sentiments, on évacue rapidement la complexité de certaines situations politiques : en fait, je trouve assez douteux que l’on puisse répondre spontanément "je suis pour" ou "je suis contre".
Lorsqu’un terroriste pose une bombe dans une ville, bombe qu’il est déjà convaincu de faire sauter à heure fixe, que ce type est pris et que les recherches de l’explosif ne donnent rien alors que le temps file à toute allure, là oui, là il convient de demander à BlueMan : "êtes-vous pour ou contre la torture ? Le temps est compté, dépêchez-vous de répondre."
Dans l’exemple que je mentionne, il ne faut jamais oublier que c’est le terroriste qui force l’État à jouer à un jeu inhumain, un jeu dont ce type a lui-même fixé les règles à l’avance...