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Commentaire de ffi

sur Socrate contre la démocratie directe


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ffi 4 mars 2015 15:05

@VINASAT-2
Cela pose aussi la question du périmètre de l’État... L’État peut avoir un pouvoir fort dans certains domaines (domaines régaliens), cependant que dans d’autres il peut ne pas agir pas du tout.

Aux temps féodaux, c’était plus clair... L’état incluait tout le monde, tant le tiers-état (les artisans, les laboratores), que la noblesse (les guerriers, les bellatores), et les intellectuels (les oratores), avec des domaines de décision propres à chaque ordre, mais aussi propres à chaque lieu, selon les coutumes. On parlait d’ailleurs des états généraux, pour évoquer un rassemblement des délégués de toutes les territoires, et de tous les ordres. Par exemple, les parlements provinciaux avaient leur mot à dire quant aux impôts royaux, les corps de métiers avaient le pouvoir d’édicter des normes économiques. Il y avait plusieurs niveaux de justice - basse justice (héritages, arbitrages) & haute justice (délits et crimes de sang), chacune étant du ressort de quelqu’un en propre (bourgmestre, abbé, évêque, noble, magistrat..etc) ou bien d’une assemblée (états généraux, parlement, corps de métier, communauté paysanne, communauté bourgeoise, communauté religieuse), le recours au roi n’étant qu’une possibilité finale en cas de conflits.

Avec la centralisation, l’État s’est mis à part de la société, pour se réduire à l’administration centrale.

L’administration, cela dit ce que cela veut dire : c’est fait pour transmettre des ordres aux ministres qui doivent alors s’exécuter. L’État, au sens moderne de l’administration centrale qu’il a pris, nous considère tous comme ses ministres. Par conséquent, l’administration centrale se prétend être le tout de l’État, son périmètre étant le pays tout entier, dans la totalité des décisions susceptibles d’être prises.

C’est à mon avis en peu gros comme périmètre. Certains diront que l’État-administration est fort, tandis que d’autre diront que l’État-administration est faible, et chacun aura raison. L’État-administration est trop fort, au sens où cette administration centrale réclame un périmètre démesuré. L’État-administration est trop faible, au sens où il n’a pas les moyens de ses ambitions démesurées.


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