@barrere

Elle ne vous invite pas, elle vous annonce que, dans quelques décennies voire quelques années car il y a parfois des accélérations fulgurantes de l’histoire, des Européens seront contraints, contents ou pas, de quitter leur continent où il n’y a plus de matières premières pour trouver de l’embauche là où il y en aura et notamment en Afrique.

Elle vous annonce, si vous ne vous en étiez pas aperçu, que le déclin est en marche avec la paupérisation qui s’étend et qu’aucun gouvernement n’a plus les moyens d’enrayer.

Le grand remplacement cher aux prêcheurs d’apocalypse : pour s’approprier quoi, des friches industrielles, des bons de caisse gagés par la BCE qui auront la valeur des assignats d’antan ? 

D’ailleurs on a un très bon instrument de mesure du déclin : les votes pour les populismes d’Extrême-Droite, il lui est corrélatif.

La terre qui meurt, c’est le vieux continent qui aura de plus en plus de mal à contraindre les pays du Sud à accepter le pillage de leurs richesses en fixant les conditions des transactions commerciales et à entretenir comme la France des corps expéditionnaires pour assurer l’approvisionnement d’Areva.
Elle vous annonce avec la métaphore du poisson dans le bocal que notre salut est dans l’échange et non dans le refus des mutations du monde.

Qu’un Hollandais, peuple de marchands et de voyageurs, soit tenté par le repli sur sa citadelle et en fasse une théorie saluée par Bruckner, c’est dire si c’est réac ! voilà qui est nouveau et montre que la sottise est contagieuse.

Et elle vous rappelle que les grandes migrations ont existé de tout temps. 

 Et,surtout l’essentiel, elle vous assène que l’attractivité de l’Europe pour les déshérités tient du mirage.