Partie 5 & Fin... Ouf... Merci à ceux/celles qui auront eu le courage de lire jusqu’au bout
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Nous nous revîmes sans évoquer notre
mésentente. La faute était oubliée, loin derrière nous. Le ressentiment n’est
pas mon genre (mais la justice, si).
- Il reste 5 heures de rushes, j’attends
qu’un producteur israélien me donne 10 millions pour lancer le DVD complet, te
dis-je.
Nous rîmes de bon coeur, nous moquant, moi
de l’Iran, toi d’Israël. C’était reparti comme au bon vieux temps !
Jusqu’au printemps 2013, où tu m’annonças au
même endroit et d’une voix terne que tu ferais “tout, absolument tout” pour
obtenir le prix Renaudot. Je compris aussitôt ce qu’il allait advenir. Six mois
plus tard tu l’obtenais pour ton roman Naissance
(Grasset), à la genèse duquel j’avais assisté, étape par étape. Contrairement à
la coutume, je ne figurais pas dans les remerciements. Dieu sait pourtant que
j’étais drôlement présent, et sous diverses espèces, dans ce gros livre à
moitié raté qui malgré le tapage n’a pas dépassé les 40 000 ventes. Nous y
reviendrons tôt ou tard…
J’apprends que tu prétends désormais à qui
veut l’entendre que nous ne nous sommes pas revus depuis notre brouille
pétitionnaire de 2010. Il paraît aussi
que tu fais courir le bruit que j’aurais passé un an en Iran. Pour devenir
mollah sans doute ?
V’là-t’y pas qu’avec l’ambition la panique
te reprend !
Je possède tellement de preuves du contraire
de ce que tu affirmes que tu as perdu d’avance la bataille du mensonge, si bon
joueur d’échecs sois-tu.
Te comparant à Nabe, parangon d’égotisme, tu
m’as dit une fois en sortant du 25 ter route des Gardes à Meudon, après m’avoir
présenté à Lucette Destouches, veuve Céline :
- On peut me blâmer tant qu’on voudra, il n’empêche
que moi je suis un bon camarade !
C’est vrai, tu fus un bon camarade. C’est
pourquoi je ne te laisserai pas tomber entre de vilaines mains.