@Pierre Régnier
L’Ancien
Testament est le terreau du judaïsme, du christianisme et de l’islam.
C’est un fourre-tout où l’on peut trouver de quoi lancer des génocides,
persécuter des individus, mais aussi des choses tellement
invraisemblables qu’on ne voit nulle part la trace d’un quelconque
Esprit saint (passage de la mer rouge, tour de Babel, trompettes de
Jéricho, Jonas dans le ventre de la baleine, arrêt du soleil pour
permettre au peuple élu de finir de massacrer les Amorrites...). Certes,
on y trouve aussi les dix commandements donnés à Moïse et son fameux "Tu ne tueras point". Mais plus loin Moïse dit à ses officiers après qu’ils eurent massacré tous les mâles adultes madianites : "Maintenant,
tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a
connu un homme en couchant avec lui ; mais laissez en vie pour vous
toutes les petites filles qui n’ont point connu la couche d’un homme." (Nombres XXXI, 17-18).
L’esclavage y est réglementé : "Si un homme frappe
du bâton son esclave, homme ou femme, et que l’esclave meure sous sa
main, le maître sera puni. Mais s’il survit un jour ou deux, le maître
ne sera point puni ; car c’est son argent." (Pentateuque XXI, 20-21) Et cette phrase qui "tombe du ciel" sans crier gare au milieu de règlements d’insignifiants problèmes entre éleveurs : "Tu ne laisseras point vivre la magicienne" (Pentateuque XXII, 18)
qui fut invoquée par les chrétiens pendant des siècles afin d’occire
par le feu des femmes accusées hâtivement de sorcellerie.