@sls0
Je n’ai pas
d’informations sur les décrets (?) de 1791 relatifs à l’exercice de
la médecine et j’aimerais bien en recevoir. Cependant si nous nous
replaçons dans le contexte, ils ont vraisemblablement été pris
pour lutter contre les charlatans vendant dans les campagnes des
drogues "miracles", des panacées sans aucun effet
thérapeutique et peut-être même dangereux.
Il s’agissait alors
d’une protection des populations.
L’esprit du
gouvernement de Vichy était tout différent. Il était profondément
réactionnaire au sens propre, c’est-à-dire qu’il remettait en cause
les acquis de la Révolution, remplaçant la devise Liberté,
Égalité, Fraternité par Travail (pour qui en particulier ? pas les
rentiers bien sûr), Famille (dans laquelle l’individu perd son
autonomie), Patrie (par haine de l’internationalisme marxiste qui met
en avant l’appartenance à une classe sociale sur celle d’un pays).
Dans ce dispositif,
les corporations médiévales sont appelées aussi à la rescousse
pour lutter contre le syndicalisme ouvrier. Dans la corporation,
outre un autoritarisme latent on trouve également l’idée d’une
hiérarchie qui fait écho au culte du "chef" auquel on
doit obéir, le premier étant le Chef de l’État.
Les corporations des
professions libérales avaient aussi fonction de priver l’État de
contrôle sur leurs activités et à travers lui du public.
Sans information non
plus sur les ordonnances de 1945 relatives au contrôle de l’exercice
médical, il est permis d’augurer qu’elles avaient d’abord pour objet
de revenir à un esprit républicain tout en empêchant bien entendu
le charlatanisme.
Le problème
aujourd’hui est la mainmise des grands laboratoires sur les
orientations de la médecine.
Malgré plusieurs
scandales, ceux-ci ne désarment pas et continuent de faire passer
les intérêts de la direction et des actionnaires avant ceux des
patients. Ici il s’agit de protéger des bébés de six mois.