Vanessa Burggraf qui s’étonne du fait que plus de 40 % de
femmes et 30 % d’Hispaniques aient voté pour Trump.
Je ne lui en veux pas, comment pourrait –elle le comprendre,
elle qui incarne la quintessence de la bien pensance journalistique ?
Comment pourrait –elle le comprendre alors que dans son petit milieu, le
sociétal est tout (lutte contre l’homophobie, le racisme, le sexisme et contre mon cul
sur la commode) et la réalité sociale un paramètre secondaire, voir accessoire.
Comment pourrait –elle le comprendre alors qu’elle bosse dans les grands médias
télévisuels et que les masses s’en
détournent de plus en plus au profit d’internet et des médias alternatifs ?
Elle ne peut pas comprendre que le petit père de famille latino en ait assez des gangs
de gamins qui pullulent son quartier, lui qui vit tous les jours avec la hantise de
voir son fils se faire recruter et sa fille devenir une prostituée junkie. Ce petit père latino a été sensible aux discours
de Trump sur l’expulsion des criminels et illégaux latinos, est ce vraiment
étonnant ?
Elle ne peut pas comprendre la mère de famille divorcée qui
élève seule ses enfants et qui essaie de joindre les bouts en combinant deux
jobs mais qui malgré tout ne parvient
pas à payer les factures la fin du mois venue. Dans le milieu de Vanessa, on ne connait
pas ce genre de difficulté, on ne peut donc pas comprendre que la principale
préoccupation des femmes n’est pas d’ergoter sur Simone de Beauvoir, toute les
femmes n’ont pas le luxe de pouvoir voter avec leur vagin, d’autant plus que
les Clinton sont en partie responsables de par les mesures prises dans les années 90 du
dépérissement de la classe moyenne.
Ils
ne veulent pas comprendre et ne peuvent pas comprendre. Mais c’est tant mieux , qu’ils continuent ainsi ...