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Commentaire de Étirév

sur Michel Onfray : Jésus a-t-il réellement existé ?


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Étirév 5 décembre 2023 15:38

A quelle époque commença-t-on à parler de la légende de Jésus ?
C’est dans les Épîtres de Paul que son nom se trouve pour la première fois, et ces Épîtres sont écrites vers l’année 50 : celle aux Galates Vers 55 ; première et deuxième aux Corinthiens vers 58 et 59 ; celle aux Romains vers 60.
Depuis les écrits de Paul jusqu’au temps de Constantin, il n’existe pas de documents ou de témoignages authentiques, et il est facile de voir que c’est pendant ce temps qu’on a imaginé la légende de Jésus et travaillé à imposer la croyance à un Dieu nouveau, qui va représenter la paternité, la question brûlante de cette époque. On invente le Dieu père, en même temps qu’on invente le Dieu fils. [...] On ne peut pas comprendre dans quelles circonstances on a créé la légende de Jésus et forgé son histoire, si l’on n’a comme source que le Nouveau Testament. La question doit être posée sur un autre terrain, celui de la psychologie qui nous montre à quelles impulsions obéissaient les hommes de cette époque, alors que le droit romain venait d’affirmer la puissance masculine, ce qui révoltait la Femme. Et c’est pour répondre à cette révolte qu’on créa le Dieu Père et le Dieu fils de l’homme, déclarant que le Père, du haut du Ciel, ne reconnaît sur la Terre que les êtres mâles avec lesquels seulement il se met en relation par l’intermédiaire de son fils. Mais tout cela même serait difficile à comprendre si on en faisait un fait isolé. Il faut le rattacher à l’époque antérieure pour en comprendre la signification réelle. Il faut savoir, d’abord, que l’Ancien Testament, sur lequel le Nouveau s’appuie, était déjà un livre altéré, un livre destiné à cacher quelque chose. Si on ne sait pas qu’il y a déjà dans les anciennes Écritures quelque chose que l’on cache, on ne peut pas comprendre les nouveaux Évangiles, puisque c’est le même mensonge qui continue.
« Les défenseurs de l’historicité de Jésus doivent considérer sérieusement l’importance de leur position... Ils courent le risque de soutenir les titres historiques d’une personnalité qui peut se trouver entièrement différente de celle qu’ils imaginaient lorsqu’ils prirent sa défense. » (Albert Schweitzer)
Le Vrai et le faux Christianisme


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