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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Braudel l’historien

Braudel l’historien

Vraiment, j'admire cet homme.

 

Sa conception de l'histoire est novatrice. Il propose de dépasser l'approche événementielle.

 

En dépassant cette approche, il rompt avec la Revue historique (G. Monod) et son approche positiviste de l'histoire.

 

Son livre sur la Méditerranée est un monument. Apparement, il a commencé à l'écrire durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il était prisonnier de guerre. Un livre qu'il a écrit en ne s'appuyant que sur sa seule mémoire.

 

Tags : Histoire Culture




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12 réactions à cet article    


  • 4 votes
    L'Andalou L’Andalou 11 mai 2013 11:20

    "Il suffit d’un éternuement pour déclarer ou arrêter une guerre."
    Je ne suis pas d’accord. L’éternuement est un prétexte qui vient après des années de haine camouflée ou dissimulée.
    Exemple : la dépêche d’Ems qui a humilié la France en 1870. Napoléon III était obligé de répondre. Bismarck, lui, voulait la guerre contre la France, car cela lui permettait de finaliser son projet d’union allemande. L’unité allemande était un projet réflechi qui a pris des décennies.
    Pour le reste de votre message, j’ai l’impression de lire les auteurs de l’Absurde. Vous avez le droit d’avoir ce point de vue, mais pour ma part, je pense que l’Histoire n’est pas un vain mot car l’homme n’est pas inconsistant.
    Bien à vous.


  • 1 vote
    nenyazor 11 mai 2013 12:42

    En effet, approche de l’histoire vraiment beaucoup plus intéressante que l’événementiel qu’on nous apprend avant la fac : l’histoire des "grands hommes" et des grands événements qui oublie les 99,9% de la population.
    Bien sûr, les événements et les "grands hommes" ont leur importance, mais pas autant que les mouvements de fond qui trainent sur plusieurs siècles voir plusieurs millénaires.


    • vote
      Eusebe 11 mai 2013 22:22

      Vivisblement, vous n’étiez pas souvent en cours à la Fac. Ou c’était avant F. Braudel, Levi-Strauss et autres Foucault. Le "non-évènementiel" est enseigné en fahistoire depuis la fin des années 70.


    • 1 vote
      nenyazor 11 mai 2013 22:33

      Relisez calmement mon message : "qu’on nous apprend avant la fac" = "qu’on nous apprend au primaire, collège et lycée".


    • 3 votes
      gerfaut 11 mai 2013 12:46

      Bien sûr que l’ histoire du temps long c’ est interessant, par exemple montrer que l’ Europe du traité de Verdun de 843 correspond à l’ europe de Maastricht de 1992, montrer qu’ il y a des continuités, des constantes dans l’ évolution de l’ humanité nous permet de tirer des leçons de l’ histoire. On n’ est plus face au chaos.


      Cependant, on en a fait trop en noyant l’ histoire bataille sous les faits sociaux, économique, en méprisant l’ histoire événementielle. Un de mes professeurs disait qu’ il est bien plus important d’ établir qu’ en France à la fin du 19 ème, on ne parlait pas le Français mais plutôt des patois, plutôt que de tenter d’ établir si celle qui se faisait passer pour Anastasia était bien la grande duchesse descendante des Romanovs. C’ est sans doute vrai.

      Mais le problème est que chaque courant essaye de tirer la couverture à lui, pour se faire connaitre et mettre la génération précédente des historiens au tapis : les historiens positivistes pensaient que lorsqu’ on aurait établit les faits (les dates de chaque événements), on aurait fini le travail d’ historien, puis les historiens du temps long ont méprisé l’ histoire bataille à tel point qu’ aujourd’ hui les apprentis historiens en fac ne connaissent pas bien leur chronologie...

      Dernièrement, on a redécouvert l’ histoire bataille, les biographies... C’ est souvent comme cela que les gens commencent à aimer l’ histoire. Chaque courant a du bon, qu’ ils se respectent entre eux.

      • 2 votes
        L'Andalou L’Andalou 11 mai 2013 13:04

        Oui, vous avez raison, les deux approches doivent se compléter.
        Mais moi, je n’ai jamais aimé lire les biographies. Ou plutôt, j’aime lire les biographies quand le récit de la vie de la personne en question est rattachée à la société à laquelle il appartient, et non pas seulement un récit qui énumère les différentes péripéties de sa vie.
        C’est cette histoire sans signification qui m’ennuie.
        Et le rapprochement de l’histoire et de la sociologie me paraît être une réponse à la crise qui touche ces deux disciplines. Mais pour cela, les sociologues doivent rompre avec Durkheim et Bourdieu, les historiens avec Gabriel Monod, et envisager sérieusement l’approche braudelienne.
        Car, quand on lit Braudel, on voit toute suite qu’il ne s’agit certes pas seulement d’histoire événementielle, mais d’histoire du temps long. Et dans cette perspective, Braudel fait appel à l’économie, la sociologie, la géographie tout en les respectant d’un point de vue épistemologique.


      • 2 votes
        gerfaut 11 mai 2013 15:47

        Pour moi la sociologie n’ est pas une science, alors la mélanger à l’ histoire... Elle piétine les plates bandes de la philosophie, de l’ histoire, pour moi ce n’ est pas grand chose, c’ est d’ ailleurs ce que dit Braudel dans l’ émission d’ Apostrophe.


        Le problème est plus selon moi le niveau des historiens qui décline, ils sont moins cultivés font moins leurs humanités qu’ avant et sont de plus en plus politisés

      • 1 vote
        L'Andalou L’Andalou 11 mai 2013 16:00

        Là encore, je ne peux que vous donner raison sur certaines de vos remarques.
        Effectivement, les historiens d’avant étaient versés dans le latin, le grec, ils étaient cultivés.
        Mais dans l’émission "Apostrophes" que j’ai publié, il me semble que Braudel ne rejette pas la sociologie, mais la méthode de Bourdieu.
        Je dis ça parce que dans "Ecrits sur l’histoire I", Braudel parle de la sociologie comme devant faire partie de son projet pluridisciplinaire.
        Alors évidemment, quand Braudel parle de sociologie, il n’a pas en tête la sociologie d’Auguste Comte et Emile Durkheim, mais celle de Max Weber, voire de Marx qu’il mentionne à de nombreuses reprises dans ce livre pour ses apports en économie politique mais aussi en socio.


      • 1 vote
        gerfaut 11 mai 2013 16:14

        Braudel est toujours poli dans l’ émission, il ne va pa dire à son interlocuteur que la sociologiie c’ est du pipeau..., mais il s’ interesse au temps long, la sociologie au contraire à l’ instant, au présent, fatalement, cela ne peut pas coller.




      • 2 votes
        L'Andalou L’Andalou 11 mai 2013 16:30

        Oui, je voudrais rajouter une chose : les historiens comme Marc Bloch, Lucien Febvre ou Fernand Braudel étaient de grands écrivains.
        La dimension littéraire de leurs oeuvres n’est pas souvent mise en lumière.
        Même les historiens positivistes d’antan ont un certain talent littéraire.
        Aujourd’hui, l’historien que j’aime lire pour ces raisons là, c’est Emmanuel Leroy Ladurie qui a une très belle plume.


      • 1 vote
        gerfaut 11 mai 2013 17:53

        Tout à fait d’ accord avec vous, il y a tout de même encore de grands historiens comme A. Vauchez, et d’ autres, comme le regretté Yves Modéran, un des historiens récents qui m’ a le plus impressionné en cours. 


        Les grands historiens dont vous parlez (Chaunu, Braudel, Bloch) ont réfléchi à l’ épistémologie, ils avaient cela en plus c’ est vrai, sans parler de leur aisance à la plume.





      • 4 votes
        Josine Staleph Josine Staleph 11 mai 2013 20:07

        Attention, personnage antisémite que ce Fernand Braudel smiley


        "Mais ces crises aigües mises à part, il serait erroné de supposer que l’attitude juive ait été d’ordinaire paisible ou tolérante. Elle s’est montrée active, prompte au prosélytisme et au combat. Le ghetto n’est pas seulement le symbole de la prison où l’on a enfermé le juifs, mais de la citadelle où ils se sont retirés d’eux-mêmes pour défendre leur croyance et la continuité du Talmud."


        La Méditerranée et le monde méditérannéen à l’époque de Philippe II, p.548



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