En fait, sur le plan strictement juridique,
le crif ou les réseaux communautaires juifs ne sont pas le problème.
Le juge du conseil d’état dans son référé s’est appuyé sur deux arguments
pour censurer le spectacle le mur :
-Le risque de trouble à l’ordre public,
qui est de toute façon ponctuel et peut ne pas exister pour d’autres dates
de spectacle, donc on évacue ce problème là.
-l’atteinte à la dignité de la
personne humaine, qui, elle,
ne peut pas être contesté sur les autres dates.
Le juge du conseil d’’ état se réfère donc à la notion de dignité humaine pour censurer,
sauf que … seul le juge peut dire ce qui constitue une
atteinte à la dignité de la personne humaine !
C’est question de
conviction, sur ce qui est ou doit être considéré comme supportable, et ce qui
ne l’est pas alors même que l’ordre moral, intérieur, est considéré
comme ne faisant pas partie des objets de l’ordre public.
Et c’est là que tout
devient politique : qui est le juge (Bernard Stirn qui selon sa fiche wikipedia, est l’arrière-petit-neveu d’Alfred Dreyfus, on peut
dire ce que l’on veut mais cela a son importance car le faire statuer dans une
hystérie médiatique sur un humoriste qualifié d’ antisémite n’ est pas anodin) ?
Quelles sont ses convictions (je ne sais pas, mais elles ont nécessairement
un rapport avec ses origines sociales et son histoire) ? Qui l’a nommé (dans
cette vidéo on parle du manquement au principe de séparation des pouvoirs) ?
C’est là-dessus que
les réseaux jouent et gagnent sous couvert de légalité, le rapport de force
est en leur faveur et c’est ce qui explique les deux poids deux mesures du
genre « "Il est inacceptable de voir des partisans de
la cause palestinienne interdire à un artiste de s’exprimer sous prétexte que
ses opinions politiques peuvent être différentes des leurs" » mais de censurer un autre artiste
pour ses convictions politique.
Comme d’ habitude, c’est une question de rapport de force et
non de justice !!!
« Selon que vous serez puissant ou misérable Les
jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »