L’oligarchie se nourrit de notre mode de vie consumériste (effectivement basée sur la monnaie...).
Développer des alternatives, même minoritaires, face à la société de croissance, est le premier grain de sable nécessaire pour enrayer la méga-machine économique.
Étant donné les objectifs politiques et économiques globaux de notre monde, le renversement sociétal est inéluctable, qu’il advienne par un crash généralisé ou d’une transition réfléchie.
En étant dans une démarche constructive plutôt que combative, nous pouvons penser et surtout construire quelque chose de solide, même à petite échelle (toute transition à un début !).
Face à l’urgence du au manque de temps et à l’immense difficulté de défier les esprits lobotomisés que vous décrivez, ne perdons pas espoir, allons-y, osons créer du neuf, osons les alternatives.
Vous savez bien qu’il n’y a pas de solution ultime pour renverser la ploutocratie aveugle, "Soyez le changement" disait déjà Gandhi.
@sheeldon
Bonjour,
Les solutions concrètes pleuvent sous nos yeux.
Nombreuses sont les formes de désobéissances.
Celles-ci sont différentes mais mènent toutes le même combat.
Il existe aussi des collectifs faisant coopérer ces différentes formes de désobéissances.
Exemples concrets de solutions, de désobéissances :
Individuels : auto-limitation des besoins, écobioconstruction, lutte contre les OGM, le nucléaire, la publicité,...
Pour l’essentiel, il est possible de "désobéir" individuellement en faisant une série de choix relatifs à son niveau de vie. Il s’agit simplement d’être en accord avec ses valeurs.
Collectifs : villes en transition, écovillages, permaculture, autogestion, ateliers locaux, AMAP, SEL, jardins communautaires, slow food,...
Sans oublier bien sûr, les luttes politiques ou médiatiques comme la décroissance, la socio-écologie, Voter AM, ppld, mpoc, jaiundoute, les zindignés, le sarkophage,...
La liste des désobéissances de toutes natures est très longue et n’a pas fini de s’arrêter.
Je pense pour ma part qu’au niveau sociétal, seule la combinaison de toutes est efficace.
Réfléchissez-y :).
Cher voterAM,
La solution n’est-elle pas d’abord locale ?
Le système d’échange que vous proposez est tout à fait honorable, mais pensez-vous l’appliquer à l’échelle planétaire (voir nationale) ?
Je pense que la solution se trouve d’abord dans la relocalisation de nos activités et de nos existences.
Les moyens d’échange peuvent être, à mon humble avis, divers, partout dans le monde.
Que pensez-vous de ceci : http://www.partipourladecroissance.net/wp-content/uploads/2012/02/DIA-26-02-12-1.pdf ?
Si l’on ne sort pas de la société de consommation, du mythe de la croissance, le mot écologique ne servira qu’à tromper les esprits.
De même pour le mot équitable.
La politique et l’économie, au sens noble, sont deux dimensions très différentes.
En politique, nous pouvons faire des choix (j’entends choix démocratiques) sur la question économique.
Le problème aujourd’hui, c’est que la dimension économique a effectivement pris le dessus (phagocyté) la dimension politique. C’est ainsi que de l’extrême gauche à l’extrême droite, tous sont façonnés par la croissance, le développement durable, le consumérisme,...
D’accord pour le dividende universel, revenu garantit, revenu de base,...
Egalement d’accord en ce qui concerne la réappropriation citoyenne de la science économique.
Mais :
Celle-ci doit être reconnue pour ce qu’elle est, c’est à dire une science, cesser d’être centrale, remise à sa place comme simple moyen de la vie humaine et non comme une fin ultime, dans laquelle donc on renonce à cette course folle vers une consommation toujours accrue.
Que dire sur le mythe de la croissance ?
En parlant de mythe, j’ai déjà tout dis.
Le capitalisme écologique ou équitable sont des oxymores étant donné que le capitalisme a besoin de la société de consommation et d’inégalités constantes pour fonctionner.
Bonjour,
La lutte de P. Rabhi est très bonne, juste et indispensable.
Est-ce que P. Rabhi va changer le monde ? Sûrement pas. Du moins, pas à lui seul.
Cependant, cet homme a initié beaucoup de paysans à l’agroécologie. Cela leur permet de survivre et de rester sur leur terres. L’exemple du Burkina est sans conteste.
Ici, en occident, P. Rabhi permet à de nombreuses personnes de se réveiller rien qu’en écrivant des livres, en témoignant sur sa propre ferme et en prêchant la sobriété heureuse.
Ce n’est pas pour cela que l’on oublie les discours de Etienne Chouard ou toute autre personne menant une démarche de lutte.
Je pense que la diversité des luttes constitue une richesse et est même nécessaire.
"Le combat antiproductiviste peut être comparé à un râteau dont chaque dent est différente, mais dont seule l’addition de toutes permet d’œuvrer efficacement". Paul Ariès
Cultiver sa terre d’une façon autonome et écologique est un acte de résistance.
Dénoncer le mécanisme de la création monétaire est un acte de résistance.
S’engager collectivement, individuellement, politiquement sont des actes de résistances.
Il ne faut pas choisir un combat plutôt qu’un autre, ce sont tous des combats utiles.
Soyons intelligents, ouvrons au plus large notre esprit constructif afin d’écouter toutes les formes de désobéissances. Restons réceptifs.
Je pense qu’une transition démocratique vers ce que Serge Latouche appel une société de décroissance ne peut se faire que par le soutien d’un maximum de gens (car démocratique), il ne faut donc pas refuser certaines luttes plutôt que d’autres.
Amitiés,
Marc.
Bonjour,
Vous mettez bien en évidence la coercition de notre modèle occidental.
Celui-ci n’est ni généralisable ni durable ni souhaitable.
Le tout est d’en prendre conscience et d’en tirer des conclusions.
A partir de désillusions, nous pouvons nous déconditionner des réflexes consuméristes insensés et entrevoir un nouveau paradigme. C’est a vous, à nous de le créer et de le concrétiser.
Il y a un tas d’alternatives pour tout ! (AMAP, systèmes d’échange locaux, désobéissance civile, permaculture, simplicité volontaire,...). Il faut y réfléchir et mettre en place des alternatives.
Dire que cela ne se fait pas est une contre-vérité. Actuellement, des engagements collectifs se mettent en place et ça fonctionne ! Cela ne signifie pas de se chauffer à la bouse de vache ou à la bougie. Habiter écologiquement avec tout le confort moderne est possible. Certes, il faut placer des limites mais cela est beaucoup plus joyeux (et sensé) que d’acheter pour combler du vide. Fixer des limites à l’avoir c’est libérer du temps pour l’être.
Sortir du "je consomme donc je suis", sortir du toujours plus, sortir de je pisse + loin que toi n’implique pas un mode de vie miséreux. Au contraire, cela réenchante la vie.
Je termine en disant que chacun à son échelle peut agir et faire des choix. Penser sa vie c’est déjà agir.
Amitiés,
Marc.
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